04 Mai 2015 – 04 mai 2017, cela fait exactement 2 ans que Candide Azannaï a échappé à une arrestation à son domicile au quartier Zogbo à Cotonou. Cette arrestation manquée avait débouché sur un soulèvement populaire tumultueux. Non loin du stade de l’amitié de Kouhounou d’alors, le soir du 04 mai 2015, les populations de Cotonou, les jeunes principalement, ont formé une grande barricade obstruant du coup la circulation entre Abomey-Calavi et Cotonou face à l’impuissance notoire des forces de l’ordre qui ont vu leur camion citerne calciné.
Tout ceci pour mener une opposition farouche à l’arrestation de l’ancien député.
Rappel des faits
Pour des propos acerbes qualifiés d’outrage au président de la République, surtout pendant les législatives de 2015, Boni Yayi, l’ancien président a porté plaine contre Azannaï. Alors, le matin du 04 mai, les éléments de la Compagnie de gendarmerie de Cotonou ont envahi le domicile de Candide Azannaï. Ceux-ci ont brutalisé la femme du député. But : arrêter Candide Azannaï.
Fort heureusement, Candide averti plutôt d’une tentative d’enlèvement à son encontre, a fuit pour trouver refuge quelque part que l’on ne saura jamais. Indignées, les populations ont pris d’assaut la principale route liant Cotonou à Calavi. La mobilisation était forte et imposante donnant lieu à un état de siège qui va durer toute la journée. Les autorités dans l’incapacité de résister à cette révolte, le président Boni Yayi va retirer sa plainte pour prétendre à une accalmie.
Néanmoins, Cotonou est resté mouvementé pendant 3 jours. Dans les heures qui ont suivi le retrait de la plainte, le Procureur de la République près du tribunal de Cotonou, dira qu’il s’agissait simplement d’une notification de convocation suite à la plainte du Président Boni Yayi.
Aujourd’hui encore, cet événement reste dans les mémoires des populations. Candide Azannaï, qui a toujours bénéficié d’une cote de popularité époustouflante fera ce jeudi une sortie. Dans une posture de relations tendues et incessantes avec les présidents de la République qui se succèdent, on se demande bien s’il est toujours aimé des cotonoises et cotonois.
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