Bénin : Le consommateur béninois défend son droit à l’information

La journée internationale de la liberté de la presse, célébrée ce 03 mai partout dans le monde, ne laisse pas indifférent le public ou consommateur du Bénin.Romain AKROMBESSI, président de la ligue pour la défense des consommateurs dénonce les violations faites, par certains médias, au droit du public à l’information ; un droit reconnu par le code de déontologie et de l’éthique de la presse béninoise.

L’honnêteté du journaliste

Pourtant inscrit à l’article 1er du code de déontologie, le droit du public à l’information vrai est aujourd’hui bafoué dans nombre de médias.  C’est du moins ce qu’on peut déduire de la déclaration du président de la ligue pour la défense des consommateurs. Romain AKROMBESSI affirme : « Malheureusement, le journalisme étant une science, puisque les gens doivent en vivre, alors vous constatez qu’au Bénin, c’est complètement biaisé.  Vous constatez que les gens donnent l’information, mais ils ne vont jamais à la source ».

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Le tableau de l’accès du public à la bonne information ainsi dressé, M. AKROMBESSI va au-delà. Il trouve aussi qu’une catégorie de personnes est interdite de porter son message au public.

L’accès de tous aux médias est compromis

Pour le président des consommateurs, il y a des organes de presse qui refusent de faire passer des voix, par leur canal, compte tenu du fait qu’elles sont dérangeantes. Il en donne l’exemple : « Aujourd’hui, nous en tant qu’organisation des consommateurs, nous constatons qu’à des moments donnés, par rapport à certains sujets, nous n’arrivons pas à communiquer par la presse parce que, c’est compliqué. Compliqué, ça veut dire que l’organe de presse ne veut pas diffuser ce que nous avons à dire ». Il en déduit que ce refus ternit l’image de ces médias.

La séparation des commentaires des faits

Au Bénin, le code de déontologie et de l’éthique consacre, en son article 8, la séparation des commentaires des faits. Cette règle rejoint sans doute les plaintes de  Romain AKROMBESSI, qui estime que certains médias ne font pas la part des choses. C’est une pollution vis-à-vis du public. Il explique : « J’estime, en tant que patron de presse, même si on devrait me demander de communiquer, je dirai clairement à mon commanditaire, je veux bien communiquer pour vous, mais je ferai la part des choses ». La conformité à cette exigence professionnelle, laisse, selon lui, le libre choix à l’auditeur, au lecteur ou au téléspectateur d’analyser.

Le droit de réponse et de réplique

Dans la liste des entraves aux droits du public, M. AKROMBESSI n’a pas manqué de souligner l’obligation qu’il y a pour les médias d’inscrire dans leur politique de diffusion de l’information, la notion de « contradiction ». Il reproche à certains médias de ne pas respecter le principe de « l’objectivité ». Il illustre : « Je vais diffuser votre information, mais, j’irai chercher l’information qui doit faire la balance et la diffuser aussi. Pour que le consommateur puisse faire un choix éclairé dans l’information qu’il a reçue ». L’ouverture de débat, l’application du droit de réponse et de réplique,… sont autant de pratiques professionnelles qui renforcent l’indépendance de la presse et participent de la notoriété d’un média respectueux vis-à-vis des lois qui régissent la presse au Bénin.

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