Le cabinet du ministère de l’enseignement supérieur a organisé, hier lundi 22 Mai 2017, une rencontre avec les associations des parents d’étudiants. L’objectif de ce rendez-vous était de lever l‘équivoque sur l’organisation des examens nationaux, en expliquant aux géniteurs le bien-fondé de cette réforme.
Présidents d’associations de parents d’étudiants et cadres du ministère de l’enseignement supérieur se sont retrouvés ce lundi 22 Mai 2017, afin de discuter de la réforme relative à l’organisation des examens nationaux de licence et de master pour les établissements privés. Au cours de cette rencontre qu’il a initiée pour faire taire les polémiques, le cabinet du ministre a expliqué aux parents la chronologie de l’évolution de la mise en place de la réforme, et les raisons de cette initiative.
Une procédure en cours depuis 2013
Le premier volet abordé lors de cette entrevue est celui relatif au processus de mise en place de la réforme. A en croire le Directeur en charge des établissements privés d’enseignement supérieur (Depes), le Professeur Dodji Amouzouvi, la décision ne date pas du 29 Mars 2017 contrairement à ce qui est dit. Elle serait en cours d’élaboration depuis 2013, bien avant l’arrivée du gouvernement actuel. Selon Dodji Amouzouvi, les 2 et 3 juillet 2013, s’est tenu l’atelier de définition des modalités d’organisation des examens nationaux en sciences de l’éducation ; atelier qui a fait ressortir le débat autour de la question. Un courrier adressé à la commission d’homologation des programmes le 25 Novembre 2014, a également souligné la nécessité d’harmoniser les programmes. Plus d’une vingtaine de rencontres avec les promoteurs d’établissements d’enseignement supérieurs au sujet de l’harmonisation des programmes ont été organisées à partir de janvier 2015 pour discuter du sujet, a souligné le Depes. Le 1er Février 2016, le gouvernement a pris l’arrêté N° 162, afin de rendre nationaux les programmes homologués par l’Etat. Ceci a permis d’avoir des documents de base importants pour l’organisation des examens, a-t-il expliqué. Plusieurs autres rencontres de travail et de sensibilisation ont ensuite eu lieu avec les promoteurs d’établissements privés d’enseignement supérieur. Ils ont aussi été invités à recourir à des experts à tous les niveaux, a insisté le Professeur Dodji Amouzouvi, qui réfute catégoriquement le caractère précipité et dictatorial attribué à cette réforme.
Une réforme suscitée par de nombreux dysfonctionnements
Toujours dans le souci d’éclairer les parents d’étudiants sur l’organisation des examens nationaux de licence et de master, Dodji Amouzouvi a présenté à ces derniers les raisons fondamentales qui sous-tendent la mise en place de la réforme. Il a évoqué entre autres, l’installation illégale d’établissements supérieurs, et la situation juridique de ces établissements. Selon lui, en Avril 2016, aucun de ces établissements n’avait d’homologation et n’était autorisé à délivrer des diplômes par lui même. Pour le Depes, ces établissements privés ne respectent pas non plus les dispositions des chapitres 2 et 3 du décret 297 du 11 juin 2010. A en croire Dodji Amouzouvi, aucun d’eux n’a par exemple les 60 % d’enseignants permanents exigés par le décret. Il a également insisté sur le fait que des 162 établissements supérieur, les diplômes de 52 d’entre eux seulement, sont en règle. Le Depes dénonce aussi un trafic d’arrêtés qui donne lieu à la délivrance de faux diplômes. Pour lui, l’organisation des examens aidera à assainir le domaine. Ce faisant l’état est dans ses droits, car l’article 4 du décret stipule que les diplômes sont cosignés uniquement quand l’Etat n’organisme pas l’examen national.
S’agissant des polémiques sur la conformité aux exigences du Cames, le cabinet a laissé le soin au vice-recteur Maxime da Cruz et au recteur Gauthier Biaou de convaincre les parents. Maxime da Cruz et Gauthier Biaou ont donc fait comprendre aux parents qu’avant d’être homologués par le Cames, les diplômes doivent nécessairement être reconnus par l’Etat de provenance. Le cabinet a également rassuré ses interlocuteurs sur les raisons du payement des 25 000 Fcfa de frais de participation. Selon lui, ces frais constituent les seuls que les étudiants auront à payer, car avec les examens nationaux, ils ne seront plus amenés à payer de frais de remise de diplômes.
Tout en approuvant cette réforme, les associations des parents d’étudiants ont appelé le ministère à renouveler ce genre de rencontre pour dorénavant mieux informer les citoyens et vulgariser les textes
Laisser un commentaire