Pour Léhady Soglo, l’Etat et les mairies perçoivent des redevances à l’occupation du domaine public.Accusé par le président de la République Patrice Talon sur rfi, d’avoir cautionné l’occupation anarchique des espaces publics moyennant des taxes, le maire de Cotonou Léhady Soglo, est revenu sur la défensive ce dimanche sur soleil fm.
Lors de la libération brutale des espaces publics, le maire de Cotonou a joué au bon samaritain aux cotés des populations à travers la mise en place de mesures de relogement. Cette posture du maire Léhady a indigné le chef de l’Etat qui l’a d’ailleurs accusé d’encourager l’occupation illégale des espaces publics contre des redevances. Le maire de Cotonou, quant à lui, y trouve une méconnaissance des textes par l’Etat.
La location des espaces publics par la mairie aux commerçants n’est pas contraire aux disposions en vigueur au Bénin, selon Léhady Soglo. D’ailleurs, « Le domaine public de la commune est soumis au même régime que le domaine public de l’Etat », lance le maire de Cotonou. En cela, comme l’Etat central, la mairie peut céder, momentanément à un particulier, son domaine en contrepartie d’une redevance mensuelle ou autre.
« Donc la mairie n’est ni coupable, ni complice », a-t-il martelé.
Il précise toutefois que selon la loi, la reprise de ce domaine n’est pas condition d’un dédommagement de la part de l’autorité vis-à-vis de ce particulier. Mais il fallait de la méthode pour s’y mettre.
Léhady Soglo fait des reproches au gouvernement
Pour lui, « Le gouvernement a manqué de la méthode, du dialogue et de la bonne démarche dans l’opération de déguerpissement ». Pourtant, le gouvernement l’accuse de n’avoir pas assisté le préfet pendant cette libération des espaces publics, mais le maire s’est plutôt attelé à témoigner de la compassion aux sinistrés de l’opération. Pour Léhady Soglo, « L’Etat n’a pas tenu compte de la dimension sociale et humaine de l’acte de déguerpissement ». En clair, le maire de Cotonou trouve que le gouvernement dans l’accomplissement de cette mission n’a pas respecté le principe de la complémentarité entre l’Etat et les Communes.
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