Urcar Grand-Agonvy (Bénin) : Théophile Sènou et consorts sous contrôle judiciaire

« Nous ne sommes pas pressés de les voir en prison, nous voulons plutôt notre argent dilapidé. » Ainsi s’exprimait le Président Paul Zounmènou, à l’entame de la conférence de presse donnée hier mercredi au siège de l’organisation, par les membres du comité paritaire.

Il parlait ainsi de Théophile Sènou et de ses acolytes. Pour lui, c’est une aberration que certains organes de presse parlent de libération. « Le Directeur de l’Urcar Grand-Agonvy et ses compagnons sont sous contrôle judiciaire, puisque la justice continue ses enquêtes et que les  coopérateurs ne cessent de réclamer leurs droits », rectifie-t-il.

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Pour sa part, Affissou Faladé, secrétaire général adjoint du comité paritaire et porte-parole des conférenciers, estime que les résultats enregistrés par l’équipe du comité paritaire en trois mois, permettront aux béninois de comprendre que les maigres ressources des coopératives étaient dilapidées.

Il en veut pour preuve la quantité de régime de palme acheminée au Complexe Oléagineux d’Agonvy au cours de cette période de référence. Selon les dires du représentant du comité, environs 15.000 tonnes de régimes de palme livrés en moins de trois mois, contre environs 23.734 tonnes par an, sous la direction du bureau précédent ; soit plus de la moitié de la production annuelle sous l’ère Sènou.

Outre cet exploit, Anatole Adjaka, Président de la Car d’Akpadanou commune d’Adjohoun, a porté la bonne nouvelle selon laquelle les propriétaires terriens bénéficient déjà de leurs droits. « Le paiement des droits de propriétés a commencé chez moi, et ce sera le cas dans toutes les autres Car », a-t-il signalé. Répondant aux interrogations des journalistes, Paul Zounmènou est revenu en martelant que les nombreux dysfonctionnements notés ça et là, s’expliquent par le fait que ceux qui ont géré jusque là les coopératives ne sont pas des propriétaires terriens.

Au nombre des dysfonctionnements, on peut citer le non paiement des droits de propriété, les arriérés de primes dus aux agents de sécurité et aux employés de l’Urcar, la disparition des fonds d’abattage de palmier à huile. Ainsi, le comité paritaire entend-t-il relever les grands défis et surmonter si possible les crocs en jambe, pour organiser les Assemblées Générales d’ici novembre 2017, afin de fumer de façon définitive le calumet de la paix sur les Car et Urcar. Pour ce fait, les membres du comité paritaire ont remercié le gouvernement de la rupture pour sa clairvoyance, et l’invitent à ne pas céder à la manipulation

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