Bénin: Clôture de « Tous au Fitheb » pour le mois de mai

«IluBibo », sacré tambour. C’est l’intitulé du spectacle de danse qui a fait jubiler les nombreux spectateurs au soir de la journée du mercredi 31 mai 2017 dans la salle bleu du Fitheb à Cotonou. En clôture de sa programmation du mois de mai, le projet « Tous au Fitheb » a reçu le groupe « Miroir percussion » sur scène le soir du mercredi 31 mai 2017, dans un spectacle de danse intitulé « IluBibo », qui renvoie au caractère sacré du tam-tam.

Mise en scène par Samson Kpadonou et exécuté par le groupe chorégraphique « Miroir percussion », ce spectacle de danse présente le caractère sacré du tam-tam. Les chorégraphes dont au total 5 jeunes hommes, ne se sont pas seulement contentés de danser pendant leur prestation. A travers la représentation de « IluBibo », ils ont fait vivre au public un spectacle au complet.

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Le conte l’humour et le rap, sont entre autres les genres artistiques que renferme le spectacle de danse que le groupe chorégraphique a présenté. Près de 45 minutes durant, les chorégraphes à travers leur représentation ont non seulement démontré au public le caractère sacré du tam-tam, mais également la richesse culturelle qu’il constitue.

A l’entame de leur prestation, une petite histoire a été également racontée pour rappeler le rôle important que jadis le tam-tam jouait dans l’unification des peuples africains. Les artistes ont fait voyager le public dans toutes les régions du Bénin à travers différentes danses. Tèkè, agbadja, zinlin, akonhoun, gbon, tchinkounmè et kaka pour ne citer que ceux-là, sont les différents rythmes exécutés par le groupe « Miroir percussion ».

Ces enchaînements de rythmes ont été marqués par de courtes pauses d’animations pour tenir en haleine les spectateurs. Soit par des acrobaties, du rap en langue Fon ou encore des gestes comiques, les danseurs ont su faire la transition entre les différentes prestations. Le public émerveillé par ce spectacle n’a pas manqué d’extérioriser sa satisfaction par un tonnerre d’applaudissements. Suite à cette étape, les spectateurs ont eu droit à une danse plutôt particulière.

Grande a été leur stupéfaction quand les artistes ont créé la surprise de la soirée en montant sur scène le masque « Zangbétô ». Les spectateurs avec des cris de joie se sont précipités vers le devant de la scène pour regarder de plus près cette danse, dont seuls les initiés ont le secret. Plus cultuelle que culturelle, cette danse d’origine portonovienne et propre aux cultes endogènes, vient renforcer le titre du spectacle.

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Apparition d’objets sacrés au Fitheb

Ce caractère sacré s’est traduit sur scène par des apparitions et disparitions de certains objets. Les spectateurs ont même eu droit à l’apparition d’un tambour sacré qui bougeait au rythme des tam-tams sur scène. Les artistes pour témoigner de l’authenticité des objets apparus n’ont pas manqué de faire monter des spectateurs sur l’estrade pour les toucher du doigt. Aussi sont-ils descendus dans les gradins pour permettre aux spectateurs éloignés de la scène de bien voir les objets.

Interviewé à la fin du spectacle sur la diversité des prestations, Samson Kpadonou explique : « à travers cette représentation chaque spectateur doit retrouver son identité culturelle quelle que soit sa ville de provenance ». Pour le metteur en scène de « IluBibo », le tam-tam est le seul instrument que toutes les Religions du monde ont en partage. « Musulmans chrétien set vodounons, utilisent tous le tam-tam pour célébrer et invoquer Dieu, d’où son caractère sacré », justifie-t-il

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