Une figure marquante de l’histoire politique de notre pays s’est éteinte dans la nuit du dimanche au lundi 5 juin dernier à l’âge de 80 ans. Il s’agit du Colonel Janvier Assogba. C’est le dernier survivant du trio d’officiers Kérékou-Assogba-Aïkpé, qui a peaufiné organisé et réussi le coup d’Etat du 26 octobre 1972, et qui déposa le 2è président du triumvirat ou « monstre à trois têtes » qui régnait sur le Bénin depuis 1970.
A la prise de pouvoir de la junte militaire, il est nommé ministre de l’économie et des finances puis ministre de la fonction publique jusqu’en 1975, où il entre en disgrâce avec le régime et son chef Mathieu Kérékou qu’il a accusé de prévarication dans l’affaire « Kovacs », du nom de l’opérateur économique français qui affirme avoir financé Kérékou pour organiser le coup d’Etat.
Lire Janvier Assogba : « Le coup d’Etat du 26 octobre 1972, personne n’était demandeur »
La dissenssion entre Janvier Assogba et Mathieu Kérékou
Une fois au pouvoir, celui-ci devait l’aider à recouvrer ses créances sur l’Etat. Furieux, le capitaine Assogba monte son unité de blindés de Ouidah sur Cotonou pour tenter de renverser le régime, mais il en a été dissuadé par un de ses camarades d’armes et rebrousse chemin. Dès le lendemain, il est arrêté pour « complot contre la révolution » et jeté en prison où il passe dix ans de sa vie.
A sa sortie, une décision du gouvernement le réhabilite et le fait «colonel », un grade qu’il garde jusqu’à sa retraite. Depuis, il vivait entre Allada où il a une ferme et Cotonou, au quartier Houénoussou, où il a sa résidence.
Marié et père de plusieurs enfants, il fut l’un des premiers officiers de cavalerie de l’armée béninoise, formé à Meulin en France
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