Ancien membre de la Renaissance du Bénin (Rb) devenu président du Parti républicain (Pr), Maxime Houédjissin était l’invité de l’émission « Sans langue de bois » de Soleil fm ce dimanche 18 juin 2017. L’ancien directeur de l’agence de réhabilitation de la cité historique d’Abomey (Archa) a dénoncé la gouvernance « clientéliste » et le trafic d’influences qui font bon ménage avec le régime du nouveau départ, et s’est déclaré opposant au régime.
Maxime Houédjissin a été reçu dans l’émission « Sans langue de bois » de Soleil fm ce dimanche 18 juin 2017, et s’est prononcé sur plusieurs sujets de l’actualité nationale. L’invité a d’entrée expliqué les raisons pour lesquelles son parti est resté jusque-là distant de la gouvernance Talon.
Selon ses explications, c’est immoral de participer à la gestion d’un pouvoir dont on n’a pas participé à l’installation. Effectivement, le Parti républicain (Pr) qui faisait partie des Forces cauris pour un Bénin émergeant (Fcbe), a activement contribué à la gestion du pouvoir Yayi. Maxime Houédjissin et les siens ont soutenu le candidat Lionel Zinsou lors de la présidentielle de 2016, et ont combattu Patrice Talon. Il n’est donc pas question d’accompagner les actions de ce président. D’ailleurs, s’agissant de la gouvernance de l’homme d’affaires, l’ancien député à l’Assemblée Nationale dans les années 90 dénonce le trafic d’influence et le clientélisme qui règnent actuellement en maître au Bénin.
Aussi, a-t-il ouvertement critiqué certaines mauvaises pratiques observées sous l’actuel régime et qui avilissent le peuple. Il s’agit par exemple des lois sur le partenariat public-privé et les collaborateurs externes, la privatisation de certaines sociétés d’Etat, la gestion déléguée, l’affermage, les licenciements massifs, et autres. Maxime Houédjissin se déclare donc de l’opposition, du fait de cette gouvernance hasardeuse sans mesures sociales, et parce qu’un pays démocratique a besoin d’opposition pour se construire. Le président du Pr en profite pour demander à Talon de retourner à l’Etat tout le patrimoine qu’il a acquis par la force du trafic d’influences.
Sur un autre plan, Maxime Houédjissin a déploré le comportement de certains anciens membres Fcbe qui ont très tôt quitté le navire après Boni Yayi, et qui se disent désormais de la mouvance présidentielle. L’ancien Dg Archa conseille à Talon de se méfier d’eux, parce que ce sont des transhumants.
L’invité de « Sans langue de bois » n’a pas manqué de donner son avis sur le non-lieu rendu dans l’affaire Pppae2. Pour lui, cette injustice est trop flagrante et crève l’œil. Elle discrédite le Bénin au près des partenaires.
La crise à la Rb
En tant qu’ancien membre et exclu de la Renaissance du Bénin, Maxime Houédjissin se devait de faire une lecture de la crise que traversent les « Houézèhouè » depuis quelques semaines. Il a clairement affiché son soutien à la famille Soglo et demande simplement aux frondeurs d’aller créer leur parti s’ils ne sont pas d’accord, parce que tant que Rosine et Nicéphore Soglo seront en vie, « aucun lion ne pourra leur arracher ce qu’ils ont mis des années à construire, au prix de lourds sacrifices ».
A l’en croire, Bada et sa clique savent très bien que c’est un parti familial et qu’il fonctionne de cette façon depuis sa création, même si aucun texte ne le dit. C’est une pratique anti-démocratique, mais Houédjissin trouve que c’est une autre forme de démocratie. Les dissidents ont eu le temps de profiter de la formation et ne peuvent que s’en prendre à eux-mêmes. Le congrès qu’ils projettent aura peut-être lieu, mais sera sans effet. En ce qui concerne le conflit qui s’observe autour du logo, l’invité de Soleil fm fait savoir que la Rb de Léhady a déjà remporté un procès du genre il y a quelques années. Quelque soit ce qui arrivera donc, il va de nouveau l’emporter, dit l’invité, qui compte sur l’impartialité de la justice.
Abordant la longue absence du Chef de l’Etat revenu en catimini dans la soirée d’hier, le président du parti républicain ne s’est visiblement pas du tout inquiété. Le plus important pour lui, c’est que les Béninois aient le minimum social vital, parce que la pauvreté et la misère gagnent davantage de terrain et cela devient de plus en plus inquiétant. L’invité de « sans langue de bois » de ce dimanche a aussi abordé plusieurs autres sujets non moins importants de l’actualité nationale, comme la mission d’audit envoyée à la mairie de Cotonou et les prochaines élections législatives
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