Annoncé comme un moyen pour booster les recettes de l’Etat, le Programme de vérification des importations (Pvi), mue progressivement en un cauchemar.A côté de la cherté de la vie qu’il induit de fait, le programme se révèle comme un gouffre financier pour l’Etat avec les exonérations fiscales et douanières accordées à Benin Control, la société chargée de le conduire et dont on connaît les accointances avec le pouvoir actuel.
Une grosse crainte avait entouré l’élection de Patrice Talon à la magistrature suprême. Bon nombre de Béninois craignaient en effet qu’il confonde ses affaires avec l’Etat et qu’il profite de son nouveau titre pour avantager ses sociétés en arrivant au pouvoir. Et ça n’a pas raté.
Depuis avril 2016, le Bénin vire progressivement vers une république bananière, avec un président qui fait main basse sur tous les leviers de l’économie. Des pans de l’économie sont confiés à des sociétés privées venues de nulle part, dans une opacité totale. La société Benin Control donne aujourd’hui l’illustration la plus patente de cette collusion entre les affaires du « Chef » de l’Etat et celles de l’Etat. Cette société à qui a été confiée de manière honteuse la gestion du Pvi, bénéficie d’une exonération fiscale hors norme. Dans la réponse à une lettre adressée du Dg de Benin Control, le ministre Wadagni dévoile les exonérations fiscales dont on parle. Il s’agit, dit-il, d’exonérations des droits et taxes de douane, et d’impôts. (Lire la lettre dans la partie ci-dessous réservée aux abonnés)
Mais le drame ici, c’est bel et bien que cette exonération est élargie à toutes les sociétés sous-traitantes de Benin Control, ce qui voudrait dire que Bénin Control a la possibilité de citer plusieurs sociétés sous-traitantes, pour bénéficier des dits avantages.
Deux Poids, deux mesures
Pendant que Benin Control jouit allègrement d’exonérations élargies à ses sociétés partenaires, le gouvernement met la pression sur les autres opérateurs économiques pour leur faire payer des impôts. Ceci montre bien que Benin Control est une société « hors du commun », appartenant à Patrice Talon, président de notre république, qui l’a confiée à son ami Olivier Boko, lui-même très présent dans les arcanes du pouvoir. Et bien que le ministre se soit prévalu du contrat de marché qui légalise cette exonération, on déduit que cette société a la protection du Chef de l’Etat. Sinon comment comprendre que le gouvernement brandisse le contrat que cette société a signé avec l’Etat, un contrat pourtant déjà résilié sous le président Boni Yayi. Il est difficile dans ce cas de dire que la personne du Chef de l’Etat n’a pas influencé l’octroi de tous ces avantages à Bénin control, qui se sucre sur le dos de l’Etat et des béninois, puisqu’il gagne énormément d’argent, mais ne paie ni impôt ni frais de douane sur ses importations, jusque parce que le Patrice Talon devenu président de la république en est le véritable propriétaire
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