La fameuse affaire des « biens mal acquis » qui vise plusieurs familles de dirigeants africains prend une nouvelle tournure. En effet, depuis une dizaine d’années, des associations ont déposé des plaintes contre les familles des Présidents Denis Sassou Nguesso, Teodoro Obiang Nguema et feu Omar Bongo.
Le premier procès dans cette affaire s’est ouvert la semaine dernière. La personne visée dans cette procédure judiciaire c’est Teodorin Obiang, fils du plus ancien président africain et vice président Equato-guinéen. En plein procès, on apprend que deux autres personnes sont visées dans une affaire similaire: le gendre et la fille du Président Denis Sassou Nguesso.
Plusieurs biens de la famille présidentielle Sassou Nguesso étaient déjà saisis par la justice et le neveu du Président visé dans une procédure judiciaire. Julienne Sassou Nguesso et son époux sont soupçonnés « de détournement de fonds publics » informe l’AFP. William Bourdon, avocat de Transparency International se réjouit de l’évolution que connaît cette affaire.
« Au moment où on s’approche de l’épilogue du volet Obiang, on s’approche de l’ouverture d’un procès du clan Sassou Nguesso« , a-t-il affirmé.
Julienne Sassou Nguesso dans la tourmente
Contacté par l’AFP, l’avocat du Président congolais rétorque « Cette affaire qui dure depuis dix ans sera annulée par des procédures tout à fait légales« . Des transactions bancaires entre des structures publiques congolaises et des sociétés disposant de comptes offshores basées aux Seychelles, à l’Ile Maurice ou encore à Hong Kong sont épluchées. Les enquêteurs essayent de découvrir comment une agent d’assurance et un juriste ont pu acquérir une résidence avec piscine intérieur dans une banlieue chic de Paris à plus de 3millions d’euros en 2006 et financé d’importants ouvrages s’élevant à plus de 5 millions d’euros.
Une partie des travaux serait d’ailleurs financée par des ressources d’une société seychelloise selon certaines sources. Ces ressources proviendrait de la cession des actions appartenant à Julienne Sassou Nguesso, dans une entreprise télécoms qui serait impliquée dans des « opérations de corruption« .
La justice s’intéresse également à l’implication du gendre du Président Sassou Nguesso, Guy Johnson. Lui qui dirigeait une société civile immobilière (SCI) devenu propriétaire d’un hôtel particulier à Paris. La famille Bongo avec Édith Lucie Bongo Ondimba, fille aînée du dirigeant congolais possédait des parts dans cet établissement.
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