Une enquête sera publiée demain 28 juin par la revue XXI, sur l’implication de la France dans le génocide rwandais. Juste au lendemain des massacres de 1994, l’Elysée avait donné un ordre officiel de réarmer les génocidaires.Cette révélation est accablante pour Paris, annonce le journal Le Monde. Alors que l’embargo sur les armes décrété par l’Organisation des Nations unies (ONU) au Rwanda, était en vigueur, la France a distribué des armes aux auteurs des crimes.
Selon Le Monde, un haut fonctionnaire français a découvert que la France a prêté main forte aux hutus, lorsqu’en 2015, l’Elysée a autorisé l’ouverture des archives sur le génocide rwandais.
Les déclarations d’un ancien officier français, Guillaume Ancel, viennent confirmer les accusations portées contre la France. En effet, l’ancien officier de l’armée de terre dit être témoin oculaire de « la réalisation d’une de ces livraisons (d’armes) dans la deuxième quinzaine de juillet. ».
Armements des Hutus
Une dizaine de camions, tous chargés de containers d’armes, sont passés ce jour-là. Et c’est ainsi que l’officier fut informé de ce que la France livrait des armes, afin qu’elle ne subisse pas la colère et les représailles des génocidaires qu’elle avait pourtant désarmés en partie.
« J’étais effaré que nous fassions cela, alors que nous les avions en partie désarmés et que nous savions qu’ils avaient du sang jusqu’au cou. », a souligné Guillaume Ancel.
L’ancien officier a rappelé que cet ordre de réarmement a suscité de vives discussions au sein des officiers français. Mais, il s’est avéré que l’ordre venait de l’Elysée dont le secrétaire général d’alors, Hubert Védrine, était le signataire.
Bien que prévu, l’ouverture des archives sur le Rwanda, n’a finalement pas été réalisée pour ne pas ternir l’image de la France.
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