Avec la crise entre l’Arabie Saoudite et le Qatar, Riyad multiplie les actions pour gagner le soutien de des pays africains.Depuis, plusieurs pays africains (Niger, Mauritanie, Sénégal, Tchad, Egypte et les Comores) ont suspendu leurs relations avec le Qatar soupçonné d’être un supporter du terrorisme. Ces pays ont donc fait l’option de fermer leurs ambassades à Doha.
Les pays ciblés sont essentiellement ceux dont la proportion de la population musulmane n’est pas négligeable. Même si certains pays l’ont fait spontanément, d’autres pays l’ont fait après des pressions venues de Riyad. Riyad s’appuie sur ses ambassadeurs en Afrique qui doivent convaincre les chefs d’État à aller dans le sens voulu. La stratégie de Riyad pour faire pression sur les pays africains est toute trouvée.
Le pèlerinage à la Mecque comme moyen de pression
Riyad menace de suspendre les subventions et les investissements hormis les projets financés par le Fades (Fonds arabe pour le développement économique et social) dans ces pays africains s’ils ne vont pas dans le sens de rupture des relations avec le Qatar. Aussi le pèlerinage à la Mecque est utilisé comme moyen de pression. Sans l’afficher ouvertement, Riyad menace de corser les dispositions d’obtention de visa pour le pèlerinage.
Des résistances malgré tout
Malgré les pressions, certains pays non moins négligeables sont restés neutres et ont invité les deux états au dialogue. C’est le cas des pays du Maghreb comme le Maroc, l’Algérie et la Tunisie appuyé par le Soudan et la Somalie. Le Nigeria qui entretient de bonnes relations avec les deux pays refuse qu’on lui impose une conduite à tenir. Pour rappel la dernière visite en Arabie Saoudite de Président Buhari remonte à février 2016. On se rappelle aussi que l’ambassade du Nigéria au Qatar a vu le jour sous la présidence de Goodluck Jonathan et les deux pays sont membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole)
Au tout dernier sommet de Riyad qui a connu la participation du Président américain, le Président Buhari et son vice président était absent. La majorité des pays invités ont participé à travers leur président ou tout au moins le premier ministre. Le Président Buhari plutôt nationaliste se refuse d’être esclave d’une pression venant de l’exterieur.
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