Par arrêté interministériel signé du ministre des transports Hervé Hèhomey et de celui des finances Romuald Wadagni, le gouvernement du Bénin a autorisé une baisse d’environ 25% sur les taxes appliquées aux véhicules d’occasion. Alors que les ventes étaient quasiment au ralenti, dans le rang des importateurs, la mesure est salutaire. Ils passent de 400.000 à 305.000 FCFA.
Les frais de transit des véhicules d’occasion ont été revus à la baisse pour le grand bonheur des acteurs de la filière, au Bénin, comme partout dans la sous région. Pour la plupart d’entre eux, les importateurs s’accordent à reconnaître le bien fondé de cette décision du gouvernement. Cette mesure est mise en application depuis le jeudi 06 juillet dernier.
En souffrance depuis l’avènement au pouvoir du président Patrice Talon, la filière véhicule d’occasion va reprendre du poil de la bête.
C’est un cadeau du ciel
Cette réduction sur les frais de transit des véhicules d’occasion n’est pas encore connue de tous. Bientôt, la clientèle ayant délaissé le port du Bénin au profit de celui de Lomé ou d’ailleurs, va revenir au port de Cotonou. A en croire le Président de la fédération des acteurs de la filière des véhicules d’occasion du Bénin Félix Gbaguidi, cette nouvelle donne arrange les importateurs du Bénin.
« C’est un cadeau du ciel qu’ils ont reçu. A Lomé, 300 mille. Celui qui va quitter le Nigéria pour Lomé, il va se loger à l’hôtel. Toutes ces dépenses là. Or, il quitte le Nigéria et s’arrête ici à Cotonou. Il paye 305 mille francs pour sortir son véhicule, qu’est-ce qu’il va aller chercher à Lomé ? », a-t-il fait remarquer sur radio Frisson.
Le Bénin doit négocier avec le Nigéria
Le trajet Cotonou-Lagos passant par la frontière de Sèmè-Kraké, depuis un moment, a été interdit de passage aux transporteurs de véhicules d’occasion. Cette décision émane du gouvernement nigérian. Pour cela, Félix Gbaguidi propose : « Il faut que le chef de l’Etat aille voir le président du Nigéria pour qu’on puisse ouvrir la douane. Parce que beaucoup de nos clients n’aiment pas passer par les voies frauduleuses. ».
Il est à rappeler que la crise de la filière est née suite à la chute du Naira au Nigéria, assortie de cette interdiction d’importation de véhicules d’occasion par voie terrestre dans le pays, venant du Bénin. Cette baisse de devise a considérablement influé sur l’économie béninoise, dont l’une des conséquences directes est la paralysie du secteur véhicules d’occasion.
Laisser un commentaire