Après ses récentes investigations sur la gestion des morgues au Bénin, le président de l’Ong Bénin diaspora assistance, Koudébi Médard, a exposé le dimanche 16 juillet dernier sur radio univers les dysfonctionnements observés dans ce secteur, et appelle l’Etat à prendre ses responsabilités.Le secteur des morgues au Bénin va très mal. C’est du moins ce qu’on peut retenir de l’entretien de Médard Koudébi, président de l’Ong « Bénin diaspora assistance », dans l’émission « sans détour » de la radio univers, le dimanche 16 juin dernier.
Suites à ses investigations sur la gestion des morgues au Bénin, le président Koudébi est monté au créneau et a dénoncé sans ambages les dysfonctionnements observés dans ce secteur très sensible pour la santé publique. Parlant de leur effectif sur le territoire national, il a informé qu’il y a au total « 127 morgues traditionnelles au Bénin dont 89 sont déjà fermées. ».
A l’en croire, lesdites morgues ne respectent pas les normes d’hygiène requises et constituent des risques pour la santé publique Nationale. Médard Koudébi a fait savoir que les 89 morgues n’ont ni eau ni d’électricité, et sont pour la plupart construites dans les agglomérations du pays. Il a mis notamment en cause celle qui est située en face de l’Université d’Abomey Calavi (Uac), qui intoxique les riverains, et celle d’Adjohoun implantée à moins de 53 m d’un forage de la Soneb.
Dans sa présentation de l’Etat des lieux, le président de l’Ong Bénin diaspora assistance n’a pas manqué de souligner le problème de surcharge des morgues qui est très préoccupant.
Le nombre de corps dépasse les places disponibles. Ainsi, pour régler la surcharge et éviter les problèmes collatéraux, « 238 corps ont été enterrés les 18 et le 19 juin derniers à Sohoumé, dans une fosse commune d’à peine 20 mètres de profondeur environs, et 48 autres également inhumés dans des conditions d’hygiène inconnues à Comé », a déploré Akoudébi.
Toujours dans le même cadre, il a informé que le plus vieux corps en morgue au Bénin, en est à sa 41ème année aujourd’hui. A l’en croire, les politiques sont coupables de tout le désordre dans ce domaine. Le président Koudébi explique par ailleurs que des efforts ont été accomplis par les gouvernements successifs en vue de réguler le secteur, mais en vain, à cause de la mauvaise volonté des hommes politiques également entrepreneurs dans le domaine, à qui tout ce désordre profite.
Face à tous ces problèmes, le président appelle l’Etat à prendre les taureaux par les cornes et élaborer de véritables textes pour mettre fin au désordre
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