Après une longue période d’inaction marquée par des incertitudes et des bouleversements au sein de l’alliance, les cadres des Forces Cauris pour un Bénin Emergent ont repris le bâton du pèlerin en organisant depuis samedi 8 juillet 2017, une tournée nationale de remobilisation des militants. Une expérience reprise ce samedi 15 juillet. La tournée aura permis de replacer le parti sous le feu des projecteurs. C’est par la partie septentrionale du pays que les cadres de l’Alliance des Forces Cauris pour un Bénin Emergent, ont entamé la tournée nationale dite de «remobilisation des militants».
Il s’agit pour l’équipe conduite par le coordonnateur des Fcbe, Eugène Azatassou, d’ «aller au contact des militants pour les écouter et échanger avec eux sur des sujets d’actualité». Pour ce faire, le coordonnateur des Fcbe s’est entouré de haut cadres du parti comme : deux anciens ministres du gouvernement Yayi, Nansounon Rufin et Patrick Yerima, ainsi que deux députés de l’actuelle législature, Idrissou Bako et Gounou Sanni.
Cette équipe de sensibilisation des militants était le week-end dernier dans les départements du Borgou, puis le samedi avant-hier dans le département de l’Alibori. Partout où ils sont passés, les cadres du parti ont expliqué à l’assistance les raisons de leur déplacement. Il s’agit pour eux selon leurs propres termes de venir écouter les militants et d’échanger avec eux sur les sujets d’actualité. C’est l’évocation de ces sujets d’actualité par les cadres du parti avec leurs militants qui a valu aux dirigeants des Fcbe, l’acharnement médiatique observé la semaine dernière. Celui qui consistait à présenter la tournée des Fcbe comme une stratégie de sabotage de la campagne de vulgarisation du Pag par les membres du gouvernement.
Acharnement
Il est étonnant que le déploiement des cadres Fcbe dans le nord du pays qui constitue la base électorale du parti, soit assimilé à une campagne de sabotage du projet du gouvernement. A moins de ramener le pays à la monarchie, il est normal que les formations politiques se déploient sur le terrain pour sensibiliser leurs militants. Cette activité des formations politiques participe de l’émulation politique que l’on doit observer dans tous les pays qui ont adopté le pluralisme idéologique. Dès lors, le régime au pouvoir devrait plutôt se préparer à la concurrence politique sur le terrain. Mais cette action parait risquée pour un gouvernement du nouveau départ qui a reçu pendant la campagne présidentielle le soutien de nombreux partis sans avoir lui-même de formation politique.
Dans la mesure où l’on est incapable de mesurer le poids politique de ce gouvernement, le régime de la rupture doit payer les frais de ce choix politique inconséquent et subir les assauts d’une formation politique comme les Fcbe, qui se réveille de ses cendres et utilise les failles du régime du nouveau départ pour se redonner une nouvelle santé politique. Au régime de la rupture de s’armer d’arguments solides et d’une pratique gouvernementale convaincante, capable de démentir tout le mal qu’on dit de lui. En attendant, les Fcbe gagnent du terrain et la gestion décriée du gouvernement de la rupture semble leur déblayer le chemin
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