C’est un quotidien qui a placé cette interpellation à la manchette de sa parution d’hier jeudi 20 juillet 2017. Et comme par contagion, la réflexion a gagné les réseaux sociaux et progressivement les chaumières et autres points chauds de discussions publiques. Une initiative qui paraît calculée et intéressée, puisque le Président lui-même qui a promis d’aviser ne s’est pas encore prononcé sur la question. Le titre à la manchette du Quotidien « Le Contemporain » en sa parution du jeudi 20 juillet 2017, était évocateur : «De la nécessité d’un second mandat pour Patrice Talon».
Cette thématique qui a atteint par la suite les réseaux sociaux, espace par excellence de promotion des idées et de préparation des consciences, indiquait déjà l’importance que les initiateurs de cette réflexion semblent lui accorder. On est bien tenté de se demander ce qui peut motiver ces derniers à lancer un tel débat maintenant, alors que le Chef de l’Etat lui-même avait parlé d’aviser. Si on s’en tient à l’explication de cette terminologie, on peut comprendre par là que le Président de la république promettait indiquer le moment venu sa position sur l’opportunité ou non d’un second mandat. On imagine bien que le moment idéal pour cela peut pas être la deuxième année du mandat de Talon, comme c’est le cas actuellement.
Mais plutôt vers la fin de sa quatrième année d’exercice, voire au début de la cinquième année de sa mandature. Engager donc cette réflexion maintenant semble être non seulement anticipé, mais aussi inopportun pour le régime. Parce que derrière l’expression «aviser» il y a l’idée de prendre le temps de réfléchir, d’observer le niveau de réalisation du Pag qu’il a étalé sur 5 ans, ainsi que sa côte de popularité. Ce sont tous ces indicateurs qui lui permettront soit de prétendre à un nouveau mandat, soit d’y renoncer. Par ailleurs, c’est étonnant que d’autres individus demandent au peuple d’accorder un second mandat au Président, avant que lui-même n’ait expressément dit qu’il sera candidat.
C’est généralement le bilan de la sa gestion qui pourra lui offrir un second mandat, ce que la science politique appelle : «le vote sanction». Un renouvellement du mandat si le bilan est satisfaisant, ou une sortie de la gestion des affaires si les populations estiment que la gestion des affaires a été chaotique. Au lieu donc de demander au peuple avant le temps d’accorder un second mandat au régime au pouvoir, c’est plutôt à ce régime qu’il faut demander de faire des réalisations et une gestion qui pourront amener les populations à militer pour son maintien au pouvoir. C’est peut être ce que le Président lui-même voulait dire en parlant d’ «être porté en triomphe par les populations à la fin de mon mandat»
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