Le Parti social-démocrate, branche Bruno Amoussou, a fait une sortie médiatique le vendredi 21 juillet 2017 pour donner sa lecture de la décision rendue la veille par le juge du tribunal de Cotonou, autorisant la tenue du congrès interdit une semaine plus tôt.C’était au chant d’oiseau de Cotonou, en présence des dizaines de militants. Au lendemain du verdict rendu par le juge qui autorise le Parti social-démocrate (Psd) à tenir son congrès, et qui en même temps s’est déclaré incompétent pour statuer sur la légitimité des deux présidents qui se contredisent, Clément H. Ebo et son groupe ont fait une sortie médiatique.
Au cours cette rencontre avec les hommes des médias qui a eu lieu au chant d’oiseau de Cotonou, le président par intérim du Psd choisi lors du conseil national du 26 juin 2017 au Cncb et ses supporters, ont interprété à leur manière la décision du tribunal. Pour eux, le juge a bien signifié que le Psd peut organiser un congrès. A aucun moment il n’a dit qu’Emmanuel Golou peut organiser son congrès. Partant de cette décision, Clément Houinou Ebo a une fois encore déclaré qu’il est le seul et légitime patron des socialistes au Bénin, et reconnu par le ministère de l’Intérieur.
La preuve, c’est que déjà le 27 juin 2017, une lettre a été transmise au ministre de l’Intérieur pour notification à ce dernier des changements intervenus à la tête de cette formation politique. En retour, l’autorité a donné acte de ces changements conformément aux dispositions de la loi N° 2001-21 du 21 février 2003, portant charte des partis politiques. C’était à travers une correspondance du 11 juillet 2017, à lui adressée par le ministre Sacca Lafia.
Clément Ebo persiste et signe que Golou n’est pas reconnu par le ministère de l’intérieur. Et pour cause, « Tous les dossiers qu’il a envoyés frauduleusement sont irrecevables. Une lettre lui a été adressée expressément pour le lui dire. Une correspondance du ministère de l’intérieur lui a signifié qu’aucun de ses documents qu’il aurait frauduleusement transmis n’a été recevable, parce qu’ils sont arrivés hors délai. Ce que la loi a dit d’inscrire dans l’intervalle d’un mois, il a fallu 30 mois pour les envoyer. Non seulement les documents sont arrivés hors délai, mais ils sont incomplets », a-t-il laissé entendre le président du Psd version Amoussou Bruno.
Ebo appelle Golou et son groupe à coopérer. Il a profité de cette sortie médiatique pour appeler ses militants au calme et à la sérénité❒
COMMUNIQUÉ FINAL
Le Bureau Exécutif National du Parti Social -Démocrate s’est réuni le Dimanche 23 juillet 2017 dans la Salle de réunion du Palais des Sports de Cotonou, sous la présidence effective de Monsieur Clément HOUINOU, Président par intérim du PSD.
A l’issue de cette réunion, le Bureau Exécutif National, prend acte de l’ordonnance du Président du Tribunal de 1ere instance de Cotonou qui rétracte l’interdiction de tout Congrès. Il se félicite de cette décision qui permet au parti de reprendre ses activités. En exécution de cette ordonnance, et conformément aux statuts et au règlement intérieur du PSD, le Bureau Exécutif National a décidé d’organiser le Congrès Extraordinaire du parti les 11 et 12 août 2017. A cet effet, un comité d’organisation est mis en place.
Analysant la crise que connait actuellement le PSD, le Bureau Exécutif National condamne avec la dernière rigueur le rassemblement clandestin prétendument appelé Congrès du PSD, tenu le samedi 22 juillet 2017 à Cotonou.
Il déclare que ce prétendu congrès est nul et de nul effet en raison du fait qu’il a été convoqué et tenu en violation des textes en vigueur, par Emmanuel GOLOU, qui n’a plus compétence et qualité, ni pour agir ni pour prendre des engagements au nom du Parti. Les décisions de ce Congrès pirate n’engagent en aucun cas la vie de notre parti et sont considérées comme nulles et non avenues.
Il rappelle solennellement aux militantes et militants que le seul bureau légal est celui dirigé par le Président Clément HOUINOU reconnu par le Ministère en charge de l’Intérieur et ce, conformément aux dispositions de l’article 25 alinéa 1er de la loi N°2001-21 du 21 février 2003 portant Charte des Partis Politiques en République du Bénin.
Toutes personnes non habilitées qui s’aventureraient dans la voie de l’illégalité au nom du parti, subiront la rigueur de la loi.
Le BEN tient à rassurer toutes les militantes et les militants et les appelle à la vigilance et tout en les invitant à ne pas céder aux agitations et manipulations.
Le BEN invite les militantes et militants à rester mobilisés pour porter partout où besoin sera les idéaux et les valeurs de la Social- Démocratie.
Fait à Cotonou, le 23 juillet 2017
Président par Intérim du PSD
Clément HOUINOU
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