Littérature au Bénin: Vers une nouvelle réorganisation du secteur

Dans le souci de restructurer la littérature béninoise et de lui donner plus de visibilité, le journaliste-écrivain Florent Eustache Hessou a tenu une séance de prise de contact avec quelques acteurs de ce domaine.C’était dans la soirée du mercredi 05 juillet 2017 au siège de l’Esmac-Hwendo à Cotonou. Se retrouver autour d’un creuset pour réorienter les actions dans le secteur du livre, pour plus de visibilité et de représentativité au plan national et international. Telle est la volonté de l’écrivain-journaliste et acteur culturel Florent Eustache Hessou.

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A la faveur d’une réunion de prise de contact tenue dans la soirée de ce mercredi 5 juillet à l’Ecole supérieure des métiers d’arts et de la culture (Esmac Hwendo) sis à Cotonou, il a exposé ses ambitions pour le secteur. En présence de plusieurs acteurs littéraires, le conférencier n’a pas manqué d’expliquer les raisons de cette prise de contact. A l’en croire, la mauvaise organisation et l’indifférence sont à la base de la morosité qui caractérise la chaîne du livre au Bénin. C’est pour changer cet état de chose que Florent Eustache Hessou a initié cette rencontre afin de trouver ensemble avec ses hôtes des portes de sortie. Pour lui, il urge que les acteurs de ce secteur prennent conscience de la tâche qui leur incombe. « Nous devons mieux militer et fonctionner comme des guerriers », insiste-t-il. Florent Eustache Hessou invite ses confrères écrivains à mettre sur pied un  Conseil national du livre  (Cnl). A travers ce creuset, ils agiront en synergie pour concrétiser plusieurs objectifs en vue de donner plus de visibilité aux écrivains béninois. En collaboration avec ces derniers, Forent Eustache Hessou veut rendre effective la participation des écrivains à des activités littéraires d’envergures. Entre autres, le Festival mondial du livre (Femoli) 2017, le salon du livre de Cotonou 2017, le salon du livre de Paris 2018, le salon du livre de Québec 2018, et la mise en œuvre d’un catalogue des maisons d’édition du Bénin. Il invite les auteurs, les slameurs, les éditeurs, les chroniqueur-littéraires, les bibliothécaires, les illustrateurs et tous les auxiliaires de la chaîne littéraire, à se rallier à sa cause pour l’atteinte des objectifs communs.

Il faut noter que séance tenante, les participants à cette réunion ont mis sur pied de petits groupes de personnes chargés de toucher quelques cibles pour la bonne marche de l’initiative. Ils se retrouveront le mercredi prochain pour la mise au point et entamer les activités❒

Une réponse

  1. Avatar de Sadikou Fatai
    Sadikou Fatai

    Ce Conseil National du Livre n’est qu’une invention de plus de Florent E. Hessou pour asseoir sa domination sur l’assiette, la part ‘Littérature’ du Fonds d’Aide à la Culture. Et c’est bien pitoyable toute cette mafia qui prend en otage le budget national et spolie les vrais nécessiteux d’aides.
    J’ai lu récemment une interview datant du mois d’oct ou nov 2013 accordée au journal Fraternité par l’éditeur et écrivain béninois de la diaspora, Monsieur ADOUVI Guillaume, qui y plaide pour la création du Centre National de Livre (CNL) ou une vraie Direction de la politique du livre. Je conseille cet article du Fraternité aux autorités en charge de la Culture. Dans son interview ce professionnel de la chaîne du livre demandait tout simplement la réorganisation totale par l’Etat de la filière livre. A mon grand plaisir, il insista notamment sur le fait que le livre et ses acteurs ne peuvent pas être financé par le FAC, car c’est un pur business qui coûte cher au début et ne commence à rapporter aux acteurs qu’au delà de la cinquième ou sixième année, et donc devra bénéficier d’un apport de financement de l’Etat remboursement par 5 ou 7 ans par les bénéficiaires. Je travaille chez Flammarion depuis 4 ans et tous nos budgets livres se font sur 5 à 7 ans, donc sur certains projets nous sollicitons le financement du Centre National du Livre (CNL) français.
    Pour ce qui est du Bénin, parfois, quand je vois la qualité littéraire des œuvres produites par ses pseudos écrivains et l’aspect imprimerie, j’éclate en sanglot car l’injure aux yeux des lecteurs est trop amorale. En réalité, le Bénin n’a pas, en plus de l’illustre Couao-Zoti Florent, plus de dix écrivains semi-professionnels dont trois femmes, qu’il faudra aider à se professionnaliser; et lui-même Florent Eustache Hessou n’en fait même pas partie du petit lot, en dépit du fait qu’il trouve toujours moyen de faire financer ses vieux écrits et ses réunions à la noise par le FAC. Il s’excite pour rien, car la chaine du livre est très complexe et la filière livre est outrancièrement dominé par les diffuseurs, distributeurs et libraires, ce qui n’existe que très peu au Bénin. Il faut que le Ministre de la Culture prenne son courage à deux mains et nous nettoie cette écurie d’augias qu’est le Fonds d’Aide à la Culture et réorganise la filière livre en mettant ses vrais acteurs face à leurs responsabilités. Quant aux écrivaillons et autres auteurs en herbe, ils pourront toujours continuer à bénéficier des encouragements de la DNPL mais plus de la DFAC. Ainsi le FAC pourra atteindre ses objectifs d’entraide aux artistes des vrais arts.

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