On le croyait mis à la touche après une longue carrière syndicale, mais l’ancien secrétaire générale de la Csa-Bénin, est comme ressuscité à travers une nouvelle organisation : Les Nouveaux Droits de l’Homme. Un retour sur scène synonyme de renforcement de l’action de veille citoyenne de la part de l’ensemble de la société civile. Une alerte à l’endroit des dirigeants qui enregistrent ainsi un détracteur acharné contre la mal gouvernance.
Dieudonné Lokossou est de retour et de façon inattendue. Puisque l’ancien Secrétaire général de la Confédération syndicale autonome, Csa du Bénin, avait officiellement annoncé son départ du mouvement syndical en organisant en fin 2016, un congrès qui a placé à la tête de la Csa, un nouveau Secrétaire général. Ce départ de Dieudonné Lokossou avait été souhaité et même entretenu. Certains médias avaient été mis à contribution pour vilipender «Papy», dire qu’il est trop âgé et qu’il devrait passer le témoin aux plus jeunes. Cette campagne de diabolisation qui visait à le rendre impopulaire et à créer un conflit de génération a été inutile, parce que le «vieux singe » à qui l’on n’apprend pas à faire la des grimace, avait déjà lui-même planifié son retrait de l’activité syndicale. La suite tout le monde la connait.
Le retour d’un mastodonte
Ce qu’on ne savait pas cependant, c’est ce qu’il ferait après son départ du monde syndical. Certains médias lui avaient prêté des intentions d’activité politique. Toutes choses qu’il avait niées, en expliquant à l’époque que la politique ne fait pas partie de ses projets. On ignorait alors que même parti du monde syndical, milieu par excellence de la dénonciation, de la défense des droits des travailleurs et partant des citoyens en général, Dieudonné Lokossou conservait encore un grand attachement pour la défense des opprimés. Le voici donc de retour sur scène, sous un nouveau manteau. Celui de président de l’association des Nouveaux Droits de L’Homme, Ndh. Une représentation locale de l’Ong « les Nouveaux Droits de l’Homme », créée en France en 1989, présente au Togo, au Cameroun, et depuis la semaine dernière au Bénin.
Il faudra donc s’attendre à l’avenir aux sorties médiatiques, aux marches et autres actions de revendication organisées par cette association, dont les actions s’étendent au-delà de l’activité syndicale. Comme le faisait remarquer Me Amégan Atsyon, président de Ndh Togo : «les syndicats défendent des droits spécifiques, ceux des travailleurs, alors que l’association des Droits de l’Hommes défend tous les droits dans l’ensemble ». C’est dire combien la tâche du président de Ndh Bénin sera ardue. Ces nouveaux droits portent sur : le droit à la paix, le droit à l’environnement sain, le droit à la laïcité, le droit à la solidarité et à la participation, et le droit à l’intégrité physique, psychique et physiologique de la personne humaine. C’est bientôt l’insomnie pour plus d’une personne
Laisser un commentaire