Bénin : Menace sur la distribution de l’eau potable à Lokossa

La Société EBOMAF en charge de la construction de la route Comé-Lokossa-Dogbo (COLODO), enchaîne des désagréments aux populations de Lokossa. La dernière en date est l’énorme dégât causé aux installations souterraines de la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB), lors de la libération des emprises de la voie, et la creusée des tranchées de caniveaux dans la ville de Lokossa.

C’est à travers une société tierce, que l’entreprise Ebomaf par mode de sous-traitance, exécute les travaux de réalisation de tranchées de caniveaux dans la ville de Lokossa. Lesdits travaux ont fortement endommagé les installations souterraines de la société nationale des eaux du Bénin (Soneb), car mal conduits par la société ayant pris le marché auprès d’Ebomaf.

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Partout dans la ville, de nombreux tuyaux souterrains de la Soneb sont cassés et laissés à découverts. C’est le cas des tuyaux souterrains situés non loin des feux tricolores d’Ecobank, à une dizaines de mètres du parc automobile de la ville. Ici, les conduites souterraines d’eaux sont brisées, et l’eau coule à flot. Pareil pour les  installations de la Soneb situées en profondeur, non loin de l’hôtel de ville. Un hâtif bricolage a permis d’arrêter la saignée de l’or bleu.

Préoccupée par le niveau avancé de destruction des installations de la Soneb, le préfet du Mono, Komlan Zinsou Sedzro, a interpellé l’entreprise Ebomaf. Elle a donc pour obligation de reprendre les travaux et les conduire à bien dans un bref délai.

De sources proches de la direction départementale Mono-Couffo de la Société des eaux du Bénin, les dégâts occasionnés par Ebomaf sur les installations souterraines de la Soneb ont atteint la zone rouge.

Au regard de la situation, si rien n’est fait dans un bref délai, c’est la distribution de l’eau potable qui risque de prendre un coup à Lokossa. Il faut signaler que dans le cadre de la construction de la route Colodo, l’entreprise Ebomaf n’en est pas à son premier désagrément à Lokossa. Des fosses ouvertes et abandonnées après extraction du gravier ont déjà coûté la vie à deux enfants dans cette même ville

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Aristide F. Hounkpêvi (Correspondant Mono/Couffo)

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