La Cour pénale internationale choisit-elle délibérément ses actions? Pour Walid Al Hodeiri, un des responsables de la Commission nationale libyenne des droits de l’homme en Libye la réponse est oui. Répondant aux questions de la radio française RFI, l’homme accuse la CPI de tenir un double langage quant au respect des droits humains en Libye.
Les explications d’Al Hodeiri
Pour Walid Al Hodeiri, les arguments de la CPI ne tiennent pas. L’idée selon laquelle l’instance judiciaire veut en finir avec les exécutions sommaires dans le pays n’est pour le moment pas vérifiée selon lui. Il intervenait dans le cadre du mandat d’arrêt lancé contre un commandant du maréchal Haftar pour meurtre de terroristes. Il en veut pour preuve tous les éléments entourant l’affaire de la mort de Kadhafi.
Selon lui, la CPI avait assez d’éléments pour ouvrir une enquête dans cette affaire puisque le guide libyen a été exécuté sans procès. Il affirme avoir transmis lui-même tous les documents nécessaires tout en demandant l’ouverture d’une enquête en vain:
« Il a été appréhendé, puis il a été torturé, il a subi des sévices sexuels, il a été battu, on l’a paradé devant les caméras de télévisions, etc. Et ensuite, il a été assassiné d’une manière tout à fait grotesque (…) Tout cela s’est passé sous l’œil de la CPI. Mais pour des raisons tout à fait obscures que j’ignore, la CPI ne prend pas parti et ne décide pas de faire une enquête » a t-il lancé.
Une accusation qui devrait relancer la polémique sur la partialité de la Cour accusée de ne juger que des africains hostiles aux occidentaux.
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