La ville de Porto-Novo est depuis quelques semaines sous les feux de la rampe. La gestion de son maire a révélé plusieurs lacunes. C’est tantôt une malversation financière de plus de 250 millions de nos francs, tantôt le compte administratif rejeté par le préfet. Tout ceci est de trop pour un maire qui aspire à durer à son poste. Et lorsqu’on sait qu’il provient d’un parti où le président n’a pas grand-chose à se reprocher en 27 ans de carrière politique, la démission apparaît comme la seule voie de sagesse.
On ne peut pas se cacher trop longtemps derrière son petit doigt… Le maire de Porto-Novo Emmanuel Zossou, l’apprend à ses dépens. Lorsque les premières rumeurs sur les cas de mauvaise gestion à la mairie ont commencé à essaimer les réseaux sociaux, quelques griots du Parti du renouveau démocratique (Prd) -son parti-, se sont précipités pour le défendre, affirmant que rien ne se passe à la mairie de Porto Novo. Certains parmi eux ont poussé leur zèle à l’extrême, en injuriant ceux qui, selon eux, sont au service des « ennemis » et de l’intoxication. Lorsque le maire a été convoqué à la Brigade économique et financière (Bef), présenté au procureur puis contraint de payer 20 millions de caution pour être libre, les mêmes zélateurs ont vite fait de le dédouaner, accusant encore le même receveur percepteur. Et lorsque le compte administratif 2016 de la mairie a été rejeté, ces mêmes personnes ont crié à l’acharnement politique. Le préfet aurait-été manipulé pour rendre cette décision. Il serait au service de leaders politiques qui veulent déstabiliser le parti à travers sa personne. Mais comme les arguments fallacieux ne durent pas, le maire de Sèmè-Kpodji, lui aussi Prd comme Emmanuel Zossou, a vu son compte administratif accepté par le même préfet qui serait aussi du même parti. Comme on peut le voir, les défenseurs du maire manquent d’arguments. Ceci dit, avec ce chapelet de malversations, il est de plus en plus difficile pour les griots de faire croire que le maire est innocent.
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