La Commission nationale des finances locales (Conafil), a publié courant le mois de Juillet 2017, le rapport de bonne gouvernance des communes du Bénin sur la période 2013 à 2015. Cette évaluation des performances communales a révélé de graves dysfonctionnements par endroits et l’amélioration des performances au sein de l’administration de certaines communes. Les communes de Dogbo, Aplahoué et Bopa, sont présentés dans le classement comme de mauvaises élèves de la décentralisation.
Le Fonds d’appui au développement des communes (FADeC), a adopté de nombreux mécanismes de transferts budgétaires. On peut entre autres citer le principe de la péréquation qui doit aller de paire avec à une incitation à l’amélioration des performances de collectivités bénéficiaires. Au regard de cette disposition, la formule d’allocation FADeC Investissement non affectée, comporte un élément « performance ».
En effet, la Commission nationale des finances locales (Conafil), a consacré ce principe par sa décision d’augmenter tous les deux ans le poids de l’élément performance dans ladite formule. Sur ces bases, les critères de performances embrassent trois (3) domaines à savoir le fonctionnement de l’organe élu, la qualité de l’administration communale, et les efforts dans le recouvrement propre et la bonne allocation des ressources.
Les soixante dix sept (77) communes ont été donc soumises à une évaluation sur la période de 2013 à 2015. Il a été question pour la Conafil de passer à la loupe le nombre de session ordinaires du conseil communal, le fonctionnement des commissions permanentes obligatoires, l’adoption du budget primitif dans les délais légaux, la disponibilité du compte administratif, la passation des marchés (existence juridique et fonctionnalité des principaux organes de passation de marchés, et la fonctionnalité du service de la personne responsable des marchés publics), la tenue correcte des registres comptables, l’augmentation des recettes propres sur l’année, les dépenses d’entretien du patrimoine mobilier et immobiliers par rapport au dépenses de fonctionnement et l’auto financement de l’investissement de chaque commune.
Si au terme de cette évaluation, certaines communes comme
Athiémé, Lokossa et Banikoara ont brillé par leur gestion efficiente, rationnelle et respectueuse des affaires publiques dans la légalité, d’autres communes par contre se sont révélées comme les cancres de la décentralisation. Au nombre des mauvais élèves de la gestion décentralisée sur la période allant de 2013 à 2015, on note les communes de Dogbo dans le département du Couffo, Agbangnizoun et Abomey dans le Zou, respectivement 75ème 76ème et 77. Elles ont obtenues une moyenne annuelle nettement inférieure à la normale, et se classent en queue de peloton. Dans les départements du Mono et du Couffo, la commune d’Athiémé se classe en tête, suivie de Lokossa 2ème, djakotomey 18ème, de Comè 24ème, de Grand Popo 28ème, de Toviklin 33ème, Klouékanmè 35ème, Houéyogbé 56ème, Lalo 64ème, Bopa 70ème, Aplahoué 72ème et Dogbo 75ème.
Il est donc manifeste que ces communes reléguées à la queue dans le classement ne sont pas bien gérées, et que des efforts doivent être faits pour améliorer les résultats pour les prochaines évaluations
Rien d’étonnant…Ce diagnostic confirme l’échec de la décentralisation. Les tares de l’état central ont été transposées dans les communes Avec, en plus, un effet demultiplicateur….Presque pas de résultats palpables, 99% des ressources sont affectées au fonctionnement, notamment pour soutenir le train de vie dispendieux des Maires qui se comportent comme des Ministres dans leurs coins, dilapidation des réserves foncières vendues à vil prix, par personnes interposées, aux Maires eux mêmes et à leurs familles. …Ainsi va le Benin….meme dans nos campagnes…C’est à désespérer. ..