Rodrigo Duterte n’aime pas qu’on se mêle des affaires de son pays. Barack Obama, le pape François, et l’ancien secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon en savent quelque chose. A chaque fois qu’il se sent indexé, le président philippin n’hésite pas à insulter les concernés.
Cette fois-ci, c’est Agnès Callamard, une française travaillant à l’ONU comme rapporteure spéciale sur les exécutions sommaires ou arbitraires qui est visée. Dénonçant l’assassinat par la police d’un adolescent de 17 ans suspecté de trafic de drogue Agnès Callamard ne s’attendait pas à une telle réponse. Elle avait en effet réclamé une enquête autour de la mort de cet adolescent, mais surtout que cesse ce genre d’exécution.
«Fille de pute, dites-lui ! Elle n’a pas intérêt à me faire peur, cette fille de pute. C’est une idiote ! D’où elle vient, cette folle ?» avait déclaré le président Duterte avant d’ajouter plus tard : «Même chez elle, ça se passe comme ça. C’est une idiote. Chez eux, aux termes de la loi française, ils peuvent mettre quelqu’un en détention presque indéfiniment. Et la loi française dit qu’on est coupable et qu’on doit prouver son innocence. C’est comme ça que ça marche»
Une déclaration qu’a bien évidemment rectifiée la France qui a précisé dans un communiqué officiel que «comme aux Philippines, la présomption d’innocence jusqu’à ce que la culpabilité soit établie est au cœur du système judiciaire français, fondé sur les principes inscrits dans la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789». Le Quai d’orsay a également appelé tous les mondes y compris les Philippines au respect des droits de l’homme.
De son côté, le président Duterte ne s’est pas excusé d’avoir insulté la française.
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