Le directeur général des infrastructures (Dgi), Jacques Ayadji, était face à la presse dans la soirée d’hier 28 août 2017, pour présenter l’état actuel du réseau routier au Bénin et clarifier certaines informations qui circulent au sein de l’opinion publique nationale. C’était à la salle de conférence du ministère des infrastructures et des transports (Mit). La conférence de presse d’hier du directeur général des infrastructures (Dgi) et d’autres cardes du ministère des infrastructures et des transports (Mit), a été développée en trois points. Au premier point, Jacques Ayadji a présenté l’état actuel du réseau routier au Bénin.
Il est vrai que ce réseau routier est en mauvais état, mais le gouvernement est en train de prendre les dispositions pour que dans les prochaines semaines, les peines des populations soient soulagées. Selon le Dgi, en 2016 il avait été retenu de redimensionner les travaux par rapport au niveau de dégradation réelle des routes. Tels que les marchés étaient à la prise du pouvoir de Patrice Talon, si on les mettait en œuvre, ce serait des milliards dépensés dans le vide. Le gouvernement a donc demandé que tout soit suspendu et revu, pour être en parfaite adéquation avec les besoins réels. Le processus est arrivé à son terme actuellement, « mais on ne saurait démarrer ces travaux en pleine saison des pluies » informe Jacques Ayadji. Dans quelques jours donc, les travaux seront engagés sur toute l’étendue du territoire national. Selon les détails du directeur de l’entretien routier et des pistes rurales, Lazare Hounyo, 24 marchés d’entretien routier seront mis en œuvres d’ici quelques semaines, à raison de 20 lots de routes en terre et 4 lots de routes bitumées. Le tout sera surveillé par 17 bureaux de contrôle.
Les surfacturations au Mit
A en croire Jacques Ayadji, des informations circulent sur les réseaux sociaux comme quoi il y a des surfacturations au ministère des infrastructures et des transports (Mit), par rapport aux coûts de réalisation de certaines infrastructures routières. En réponse à ces intoxications, le Dgi explique qu’une route est bitumée suivant des caractéristiques précises, dont sa durée dans le temps. Comme cela se dit au sein de la population, sous le régime de Boni Yayi, une route bitumée coûtait entre 300 et 400 millions de fcfa au kilomètre, mais sous le régime Talon, cela se fait à plus du milliard. Le conférencier dit que c’est vrai. Mais il a donné des explications sur cette augmentation des coûts. « Lorsqu’on annonce qu’une route coûte un montant toutes taxes comprises, il faut que des gens comprennent que dans ce montant, il y a 18% qui retournent dans la caisse de l’Etat parce que c’est l’Etat qui perçoit les taxes. Les projets que nous avons actuellement sont des projets à préfinancement direct par les entreprises, parce que le financement classique est rare. Ce sont des projets dont le coût intègre beaucoup de choses à savoir le déplacement du réseau, le financement du contrôle, et la surveillance des travaux et expropriations », a expliqué le directeur général des infrastructures.
Les marchés de gré à gré
Il est aussi reproché au gouvernement de ne faire que des marchés de gré à gré. Pour Jacques Ayadji, « on ne peut pas vouloir d’une chose et son contraire. Le peuple béninois a accepté en 2016 que le programme d’actions du gouvernement soit exécuté. Ce qui veut dire que le peuple a accepté qu’on n’utilise plus les procédures ordinaires. Parce que si on doit respecter ces procédures ordinaires, on ne pourra pas exécuter les projets du Pag en 5 ans ». Et donc ceux qui dénoncent les marchés de gré à gré ne veulent pas que le Chef de l’Etat respecte ses engagements vis-à-vis du peuple, qu’il tienne ses promesses. Pour lui, ceux qui tirent sur le régime actuel sont mal placés pour le faire, parce qu’ils ont géré de par le passé. « On n’a pas encore mis en place la poubelle de l’histoire. Si cette poubelle était déjà mise en place, certains qui montent au créneau aujourd’hui seraient au fin fond », a ajouté le Dgi. Il les invite à des débats contradictoires.
Il faut rappeler que Lazare Hounyo, directeur de l’entretien routier et des pistes rurales et Sylvain Avotrican, directeur de la gestion et du suivi des infrastructures, étaient aux côtés de Jacques Ayadji pour cette conférence de presse
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