Après la révocation du maire de Cotonou Léhady Soglo ce mercredi en conseil des ministres, deux experts en décentralisation se sont exprimés sur les implications de cette décision et son impact sur la gouvernance locale au Bénin cet après-midi sur la radio nationale.Selon Claude Djankaki, cette décision pourrait être interprétée comme un acharnement politique vue les conditions dans lesquels la suspension et la révocation du maire ont été prononcées par le gouvernement.
De plus, l’on pourrait prêter au gouvernement l’intention de « recentraliser » le pouvoir. Une chose qui pourrait donner des sueurs froides aux partenaires au développement. En ce qui concerne les différents moyens de recours dont dispose Léhady Soglo après sa révocation, l’expert en développement local pense qu’il peut en vertu de l’article 56 de la loi saisir la cour suprême s’il considère que ses droits sont bafoués.
Cette saisine estime-t-il, permettra aux juges d’apprécier la décision du gouvernement à la lumière des textes de lois sur la décentralisation. En attendant, l’autorité préfectorale peut demander au conseil communal de Cotonou de désigner un nouveau maire. Cela devrait selon lui, intervenir dans les deux semaines à venir.
Pour Franck Kinivo cette suspension du maire de Cotonou aura le mérite d’éveiller l’attention des maires et conseillers municipaux sur les dispositions de la loi fixant organisation des communes puisque c’est sur la base de ce texte que le maire de Cotonou a été révoqué pour fautes lourdes. Chaque chef de collectivités locales pense-t-il, aura à cœur de comprendre les éléments qui peuvent être interprétés comme fautes lourdes pour ne pas connaître le sort du maire Léhady Soglo.
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