Santé au Bénin: Deux semaines au gouvernement pour revoir sa copie

A la faveur d’une conférence de presse tenue hier mercredi 02 août 2017 à la salle de conférence du ministère de la santé, le collectif des syndicats du secteur de la  santé a dit non à la privatisation du système sanitaire béninois. Il promet enclencher des actions allant jusqu’aux grèves perlées pour se faire entendre par le gouvernement qui semble foncer tête baissée.

La santé est un droit, il faut œuvrer à la rendre accessible à tous nos concitoyens. C’est fort de cela que le collectif des syndicats du secteur de la santé sonne la sonnette d’alarme sur le complot qui est orchestré par le gouvernement. Il lui donne donc deux semaines aux autorités pour reconsidérer leur position.

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Selon Adolphe Houssou, porte-parole de ce collectif, neuf mois après la prise de pouvoir par le président Patrice Talon, il a montré son incapacité à résoudre les problèmes de santé du Bénin. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’adoption en Conseil des ministres du mercredi 26 juillet 2017, du rapport de la commission technique mise en place par décret en août 2016, et chargée de faire des propositions de réformes du système sanitaire béninois.

Dans le résumé du rapport fourni par la commission, les réformes proposées n’ont pas l’assentiment des partenaires sociaux, ni même des cadres du ministère de la santé car les solutions envisagées ne sont pas adaptées à la réalité béninoise et ne correspondent même pas aux diagnostics posés par la commission elle-même.

Réformes non inclusives

Plusieurs griefs sont portés à l’encontre du gouvernement. Selon le porte-parole, l’affermage et la mise en concession constituent une privatisation déguisée des hôpitaux, alors que la santé fait partie des rôles régaliens de l’Etat, les questions d’inégalité d’accès aux soins et de financement des hôpitaux n’ont pas été prises en compte dans le rapport de la commission.

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Alors, « Nous annonçons le démarrage dès ce jour d’une série d’actions syndicales à intensité croissante, qui conduira à des grèves perlées et cycliques d’ici deux semaines, sur toute l’étendue du territoire national », informe Adolphe Houssou, coordonateur de l’Intersyndicale des ressources humaines en santé (Irhs).

Ceci, pour exiger du gouvernement du président Patrice Talon que «le rapport de la commission de réformes du secteur de la santé soit rendu public, la décision de création d’un comité technique de mise en œuvre desdites réformes soit purement et simplement rapportée, et qu’une commission regroupant les représentants des acteurs sociaux et des différents corps soit mise sur pied, afin d’étudier à fond le rapport de la commission des réformes et de faire les propositions subséquentes ».

Il estime qu’on veut perpétuer dans tous les secteurs de la vie sociale la situation peu reluisante du pays, caractérisée entre autres par la mise en panne totale du dialogue sociale, la liquidation des sociétés d’Etat et celle programmée des hôpitaux, et la mise en concession du seul hôpital de référence, le CNhu-Hkm.

Ce collectif est composé du Syndicat national des travailleurs de services de santé humaine (Syntrasech), de l’Intersyndicale des ressources humaines en santé (Irhs), et du Collectif des praticiens hospitaliers (Cph). Ils sont appuyés par des centrales syndicales comme la Cosi, la Cgtb et la Csa

2 réponses

  1. Avatar de virgile
    virgile

    Vous pouvez lutter pour que les coûts de traitement ne soient pas exorbitants. Mais dire que le gouvernement ne doit pas faire un choix de gestion je pense que chers syndicalistes vous trompez le peuple. Où étiez vous quand des cliniques privées faisaient de fausses factures pour pomper les caisses de l’état? Quand les hôpitaux étaient mal gérés où étiez vous? Vous êtes complices de le mauvaise situation dans laquelle se trouvent nos hôpitaux. Quand le syndicaliste Houssou exige que l’état paie les factures incriminées comprenez. Les populations béninoises ont compris que vos bruits sont orientés vers vos propres intérets et non ceux des populations. Revoyez vos copies.

  2. Avatar de Biglotchemey
    Biglotchemey

    Oui pour une lutte syndicale mais pas aveugle, demandez l’avis de vos militants c’est-à-dire des vrais travailleurs.

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