Au cours de la rencontre hebdomadaire des ministres du 30 août 2017, le gouvernement a annoncé une batterie de mesures, prises aux plans administratif et financier, pour une bonne rentrée et un bon déroulement de l’année scolaire à venir. A priori, l’on pourrait croire que tout est fin prêt, que tous les problèmes des enseignants sont réglés. Mais le vers est dans le fruit. Le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin), Anselme Amoussou, estime que des efforts sont faits certes, mais que les conditions idoines pour une bonne rentrée ne sont pas pour le moment réunies. Il s’agit par exemple des actes de mutations et de nominations qui ne sont pas encore rendus publics.
LNT : Le gouvernement a fixé la rentrée scolaire 2017-2018 au 18 septembre. Tout serait prêt pour une bonne reprise, mais vous organisations syndicales, exigez des préalables. Que revendiquez-vous Sg ?
Anselme Amoussou : La date de la rentrée est fixée depuis l’an dernier dans l’arrêté interministériel fixant le calendrier scolaire. Donc nous devrions plutôt nous réjouir que pour une fois, le gouvernement respecte un texte réglementaire. Il y a eu des annonces de mesures que le conseil des ministres présente comme les préparatifs de la rentrée. Un effort est fait certes, mais il faut relever que les conditions idoines pour une bonne rentrée ne sont pas réunies aujourd’hui. Ne serait-ce que la parution des actes de mutations et de nominations, qui selon les textes devraient êtres rendus publiques un mois avant la rentrée. Il y a aussi les points de revendications des organisations syndicales, et les engagements qui ont été pris, notamment sur l’application des statuts particuliers des corps des personnels enseignants du primaire et du secondaire.
Les engagements sont également relatifs à l’achèvement de la formation des ex enseignants reversés. Cette liste n’est pas exhaustive.
Le gouvernement a mis sur pied il n’y a pas longtemps, le cadre de concertation pour le dialogue social. Vos revendications ne sont-elles pas mises sur la table de négociation au sein de ce cadre ?
Vous parlez du CNDS certainement. Cette instance de dialogue social qui vient à peine d’être lancée, n’est pas encore opérationnelle. Encore qu’il n’a pas a priori, vocation à se substituer aux commissions de négociations existantes.
Aujourd’hui, il s’agit pour les ministres sectoriels d’ouvrir les négociations avec les partenaires sociaux, pour examiner les revendications des enseignants. Par ailleurs, la grande commission de négociations gouvernement-centrales, ouvre sa session le 7 septembre prochain. Nous aurons donc l’occasion d’écouter le gouvernement sur les réponses qu’il entend apporter aux préoccupations exprimées.
Que propose l’exécutif face à vos exigences ou points de revendication ?
Pour l’instant pas grand chose. Si elles n’étaient pas satisfaites, faut-il craindre une année scolaire perturbée, ou les négociations vont se poursuivre ? La rentrée peut s’effectuer normalement et déboucher sur une année scolaire perturbée. Donc il faut regarder au-delà de la date du 18 septembre et discuter pour préparer une année scolaire sans perturbations.
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