Bénin : 5 trafiquants arrêtés avec des défenses de 9 éléphants

De juillet à septembre 2017, la détermination des forces de sécurité publique a permis d’intercepter respectivement à Gogounou et à Natitingou, deux groupes de trafiquants activement impliqués dans le trafic d’essences fauniques.La croisade contre les trafiquants des produits de la  faune au Bénin ne cesse de donner des résultats encourageants. Avec la collaboration du programme d’Appui à l’Application des Lois sur la Faune et la Flore au Bénin (AALF-BENIN), les forces de sécurité publique mènent une lutte implacable contre la criminalité faunique.

Cette lutte porte depuis juillet 2017 ses fruits. Dans un premier temps, trois individus ont été arrêtés à Gogounou avec quatre pointes pesant 20,09kg. Le deuxième groupe de trafiquants a été intercepté à Natitingou avec 14 pointes d’ivoire, d’un poids de 24kg. Il faut constater que 18 pointes ont été arraisonnées. De ces interpellations, on se rend malheureusement compte que 9 éléphants ont été tués à cause de leurs défenses. Une preuve qu’il faut nécessairement renforcer la lutte à tous les niveaux pour la survie des éléphants qui sont une espèce intégralement protégées par la loi n°2002-16 du 18 octobre 2004, portant régime de la faune en République du Bénin. Certes le gouvernement met les bouchées doubles pour davantage sécuriser les parcs. Cela n’exclut pas qu’il faut renforcer la lutte au niveau des frontières terrestres, maritimes et aériennes, pour traquer ces criminels.

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Là où le bât blesse surtout, c’est que parmi les acteurs de la justice sensés accompagner la croisade, il y en a qui sur le terrain compliquent la tâche aux acteurs de lutte contre la criminalité faunique. Il urge que le gouvernement prenne ses responsabilités afin qu’ils comprennent véritablement les enjeux de la lutte. Il convient tout de même d’apprécier à sa juste valeur la décision du tribunal de première instance de Natitingou, qui le jeudi 24 août 2017 a respectivement condamné les deux trafiquants à quarante-huit (48) et quarante (40) mois de prison ferme. En plus, ils doivent payer une amende de 400.000F CFA à l’Etat béninois et trois millions (3.000.000) de francs CFA à titre de dommages-intérêts. Il est vivement souhaité que le tribunal de Kandi donne aussi une décision dissuasive concernant l’affaire de Gogounou

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