Au regard de la volonté manifeste du gouvernement de se soustraire des dispositions prévues dans la charte du dialogue social, le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), Anselme Amoussou, n’est pas resté indifférent.Il a dénoncé cette attitude hier dimanche 17 septembre 2018, sur l’émission ‘’Zone franche’’ de la télévision privée Canal 3 Bénin. La charte du dialogue social signée entre les centrales syndicales et le gouvernement est foulée au pied. C’est du moins ce que l’on peut retenir de la sortie du Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin), hier dimanche 17 septembre 2017 sur l’émission ‘’Zone franche’’, de la télévision Canal 3 Bénin.
Pour rappel, les centrales syndicales à l’exception de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), ont signé la charte de dialogue social dans le cadre des négociations gouvernement-centrales syndicales. Ces négociations font suite aux tensions sociales liées aux revendications des travailleurs du Bénin. Mais force est de constater que cette charte n’est pas respectée par le gouvernement qui fonce tête baissée. Cette sortie du Sg Anselme Amoussou s’inscrit dans le contexte où le dialogue social est mis à mal.
S’indignant contre cette attitude du gouvernement, il n’a pas tari de mots. Selon ses explications, la charte impose un certain nombre d’engagements au gouvernement. Notamment poursuit-il, l’obligation de concerter les organisations syndicales sur toute réforme que le gouvernement doit initier.
« Aujourd’hui, cette disposition de la charte n’est pas respectée par le gouvernement », s’est-il désolé.
Mieux, ce dialogue social est proche du folklore a laissé entendre le Sg. Il soutient qu’aujourd’hui l’on n’est pas dans une situation très différente de celle que les centrales avaient déplorée sous le régime précédent. A l’en croire, la charte ramène le caractère triparti (Gouvernement, Centrales syndicales et patronat du Bénin), du dialogue social et de ses fondamentaux. Au passage, il faut souligner que cette charte fait intervenir désormais le patronat dans lesdites négociations. Une avancée qu’a d’ailleurs saluée le Sg. en ces termes : « Le patronat est un interlocuteur très important dans le dialogue social aujourd’hui ».
Les centrales syndicales attendent de voir si la théorie développée dans la charte va être concrétisée, pour nous permettre de franchir un nouveau palier dans la qualité du dialogue social, a fait observer Anselme Amoussou
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