Lundi 18 septembre 2017 sera le jour de la rentrée scolaire sur toute l’étendue du territoire national. L’Etat béninois, à travers les gouvernements successifs, s’attèle à rendre effective la disposition constitutionnelle qui garantit la gratuité de l’école. Mais certains parents malgré cette gratuité, se refusent d’envoyer leurs enfants à l’école pour diverses raisons. Il urge donc que le gouvernement rende obligatoire la scolarisation des enfants au primaire.
Ils seront nombreux le lundi 18 septembre prochain, ces enfants qui regarderons, impuissants, leurs camarades aller à l’école. Eux, ce sont ces enfants que les parents n’ont pas voulu scolariser. Leur crime, c’est d’être nés dans des familles où l’école est considérée, soit comme une institution sans intérêt, soit comme un cadre qui occupe inutilement l’enfant, alors que celui-ci pourrait beaucoup aider ses parents dans leurs différentes activités quotidiennes. A Cotonou par exemple, nombreux sont les enfants déscolarisés ou jamais même scolarisés. On en trouve dans nos feux de circulation, aux côtés de leurs parents. Ces derniers, généralement des mendiants, dépendent entièrement de leur progéniture. Ce sont souvent les enfants qui approchent les usagers, assiette en main, et reviennent verser l’argent obtenu aux parents, assis plein.
Les raisons du rejet de l’école par les parents
Ces enfants qui assistent ainsi les parents à la recherche de l’aumône ou dans nos marchés, sont contre leur volonté exclus du privilège d’aller à l’école. Une autre catégorie d’enfants qui ne jouissent pas du droit à l’instruction, ce sont les jeunes garçons et filles placés comme ménagères ou manœuvres auprès d’employeurs de fortune. Dans le même sillage, on retrouve de tout jeunes enfants, la dizaine d’année à peine, en apprentissage. Qui en mécanique, soudure, menuiserie, maçonnerie, vulcanisation, transports en commun, etc. D’autres enfants qui ne retrouvent pas le chemin de l’école, sont très tôt transformés en pasteurs de bovins ou agriculteurs. Ce sont eux qui conduisent le troupeau au pâturage, ou qui assistent les parents dans les travaux champêtres. Dans ces familles, les parents considèrent l’enfant comme une main d’œuvre extrêmement importante, qui est plus utile à la maison.
Rendre l’école de primaire obligatoire
Lorsque ces parents comparent les retombées des activités agropastorales qui sont immédiates avec celles de l’école qui prennent des années, sans même une garantie de travail, le choix est vite fait. C’est à ce niveau que devraient intervenir les pouvoirs publics, pour exiger que les enfants en âge scolaire soient inscrits à l’école, ne fut-ce que pour apprendre à lire et à écrire. Cela doit être un impératif catégorique, les enfants en âge scolaire doivent savoir au moins lire, écrire et faire des opérations élémentaires. Obligation doit donc être faite à tout parent de permettre à ses enfants d’achever ne fût-ce que l’enseignement primaire, avant d’être orienté vers toute autre activité. D’ailleurs, l’âge minimum légal de mise en apprentissage ne serait-il pas de 14ans au Bénin ?
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