Bénin : Robert Asdé défend un projet concret de développement par le théâtre

Robert Asdé a soutenu hier sur le campus d’Abomey-Calavi, son mémoire de master sur «Théâtre et développement : l’implantation d’une infrastructure théâtrale à kansounkpa ». «Le jury accepte votre travail avec la mention bien, pour une note de 15/20». C’est la décision qui a sanctionné la soutenance de master –option management de la culture et du tourisme-, de Robert Asdé, hier mercredi 27 septembre 2017 à l’Institut national des métiers d’art, d’archéologie et de la culture (Inmaac), du campus universitaire d’Abomey-Calavi.

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Devant un jury présidé par le professeur Pierre Medehouegnon, l’étudiant a défendu un mémoire dont le thème est «Théâtre et développement : l’implantation d’une infrastructure théâtrale à kansounkpa », réalisé sous la direction du professeur Mahougnon Kakpo, et aussi avec l’encadrement du directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), Erick-Hector Hounkpè.

Dans son exposé d’une dizaine de minutes, l’impétrant a d’abord démontré l’impact que peut avoir la promotion de la culture sur le développement d’une nation. Dans le cas d’espèce, son travail vise essentiellement le développement de la commune d’Abomey-Calavi et l’épanouissement intellectuel, moral et culturel, des populations par le théâtre et la culture. De façon pratique, son travail propose la création d’une infrastructure théâtrale à Kansounkpa ; l’identification des activités de rencontres pouvant favoriser les liens sociaux, la solidarité, l’entraide et le développement de communications inter-âges, inter-culture et inter-générations ; la création d’un centre communautaire de rencontre des jeunes, entre autres.

Tout ceci en réponse aux maux dont souffre le secteur culturel au Bénin, démontrés par ces enquêtes. Ce sont l’absence ou l’insuffisance d’infrastructures culturelles adéquates, l’insuffisance d’organisation de spectacles et d’activités extrascolaires, le manque d’intérêt des populations au théâtre, l’insuffisance de ressources financières, la mauvaise volonté politique, etc.

Il est démontré dans le mémoire que la création du complexe culturel de kansounkpa (Cck) que propose Robert Asde, viendra combler un besoin réel de développement par le biais du théâtre et de la culture. « La mise en œuvre effective de ce projet n’aura aucune difficulté à rencontrer l’adhésion des acteurs culturels et surtout des populations locales », affirme l’auteur sur la base de ses investigations. Le projet n’attend que des partenaires pour prendre corps et redorer un temps soit peu le blason du secteur culturel au Benin

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Un mémoire «concret qui vient relever un défit»

Dans leur appréciations, les jurés de la soutenance de master de Robert Asdé, hier mercredi 27 septembre 2017 sur le campus d’Abomey-Calavi, ont été unanimes sur un fait. Ils ont tous témoigné de ce que le sujet est original et fondé sur du concret, et que l’étudiant dans son travail est parvenu à des solutions pertinentes.

«Le sujet de votre mémoire est original ; c’est un travail pertinent qui vient relever un défit avec des propositions pertinentes », affirme le président du jury et directeur de l’Institut national des métiers d’art, d’archéologie et de la culture (Inmaac), professeur Pierre Medehouegnon.

«Ce projet a un caractère original dans la mesure qu’il nous permet de rêver à avoir une infrastructure théâtrale que l’Etat même ne nous a pas encore donnée », renchérit avec joie le professeur Mahougon Kakpo, directeur de ce travail de mémoire de master, option management de la culture et du tourisme. Il rappelle que d’habitude, c’est des sujets théoriques qui amènent à des réflexions sur des concepts et qui finalement n’aboutissent pas à du réel. « Mais ici, nous avons du concret », témoigne le professeur. Il s’agit ici d’un constat qui a été fait et qui concerne l’absence ou l’insuffisance d’infrastructures adéquates pouvant abriter des spectacles dans le domaine de la culture, alors que ces manifestations concourent également au développement de la localité où elles se déroulent et par conséquent au développement de la nation toute entière.

Au-delà de ces appréciations, l’intérêt des membres du jury pour ce travail de Robert Asdé, s’est également traduit par les différentes observations qu’ils ont faites à l’étudiant afin de parfaire le projet qu’il a proposé comme solution au constat fait, et parvenir à sa concrétisation. Aux dires du professeur Pierre Medehouegnon, l’un des axes de la vision de l’Inmaac, c’est en réalité d’amener les étudiants à sortir avec des projets concrets non seulement à impact sur le développement, mais aussi qui leur permettent d’entreprendre déjà sans attendre un emploi de l’Etat ou d’autres structures. Et le mémoire de Robert Asdé en est une illustration.

« Ce projet, s’il arrivait à être concrétisé, pourrait permettre de changer la physionomie de nos manifestations ou de nos activités culturelles », soutient le professeur Mahougon Kakpo.

Pour la mise en œuvre, l’auteur indique que le projet sera porté par l’association Aiyé culture. Et déjà, il a identifié des sources probables de financement.

Une réponse

  1. Avatar de Tchite'
    Tchite’

    Il le faut, ce centre. Qui s’ occuperont de son animation? Une idée originale à laquelle il faudra donner vie, tout en pensant à la modernisation du domaine qui a aussi certainement besoin de soutien du gouvernement et aussi de financement pour sa numérisation.

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