(Il se dit disposé à des négociations pour une solution profitable pour tous) L’invité se dit prêt à continuer les négociations avec les autorités, afin qu’une solution rapide soit trouvée à la situation de Bbcom SA, dont la licence a été retirée par le gouvernement le 2 août dernier. L’opérateur économique et député à l’Assemblée Nationale qui exerçait son droit de réponse sur Golfe TV, suite au passage dimanche 3 septembre 2017, du Secrétaire Exécutif de l’Arcep-BENIN sur l’émission « Ma Part de Vérité », a dénoncé les manœuvres visant à nuire à son honorabilité, tout en soutenant que le réseau Bbcom n’aurait jamais été déconnecté si l’Etat lui avait permis de faire ce que certaines sociétés qui interviennent dans le même domaine avait fait.
Sur Golfe Tv ce dimanche 10 septembre 2017, l’honorable député à l’Assemblée Nationale et promoteur du réseau de téléphonie mobile Bell Bénin Communication (Bbcom), Issa Salifou dit Saley, a dit sa part de vérité dans le dossier qui concerne le retrait de licence à son entreprise. Dans son explication, l’opérateur économique a fait un tour dans le passé pour permettre aux Béninois de mieux comprendre la situation, et surtout de connaître les vraies raisons du retrait de la licence d’exploitation de fréquence. Il n’est pas allé par quatre chemins pour évoquer un complot visant sa personne, alors qu’il n’est plus actionnaire de Bbcom qu’à hauteur de 10%.
En faisant la genèse des maux du réseau, l’honorable a expliqué qu’à l’avènement du régime du changement, la licence qui était à 5 milliards a été portée à 30 milliards de FCFA. Il explique qu’à l’époque, si ce n’était pas à cause de ses avocats conseils, il aurait arrêté. Les sociétés de Gsm avaient porté le dossier devant la Cour Suprême, mais jusqu’à ce jour, il n’est pas étudié. Néanmoins, Bell Bénin avait versé 15 milliards, ce qui a permis de maintenir la connexion du réseau en ce moment, alors que ses deux autres concurrents privés avaient été coupés.
A la question de savoir ce qui explique les 18 milliards de droits de licence qu’on lui réclame, Issa Salifou explique que si les autorités lui avaient permis de vendre les actions pour l’ouverture d’un nouveau capital, comme certains l’ont fait, la situation serait différente. D’ailleurs, ce sont des avenants qui ont été faits sur la convention, ce qui fait qu’on parle aujourd’hui de 18 milliards. Issa Salifou précise que s’il avait accepté payer les 30 milliards réclamés en 2007, c’est parce qu’il était en pleine négociation avec ses repreneurs.
Et sur cet aspect du sujet, l’invité de ‘’Ma part de vérité’’ de ce dimanche, a rappelé qu’à l’époque, Bell Bénin Communication était rentré en partenariat avec l’opérateur français Orange, pour lui céder les actions de l’entreprise à 67%. Le partenaire est tombé d’accord, mais les autorités d’alors s’y étaient opposées. Raison évoquée, seul celui qui achète Bénin Télécom pourra acheter Bell Bénin.
Problème de procédure technologique et non problème d’investissement
Après la tentative manquée de Orange, puis de Maroc Télécom, Bell Bénin Communication est rentré en contact avec des opérateurs nigérians, qui ont accepté reprendre l’entreprise en main et se sont engagés à investir pour lui donner une autre dimension, comme nous l’avons d’ailleurs déjà rappelé dans l’un de nos papiers. Toutes les procédures ont été régulièrement conduites sous l’autorité de l’Arcep. Et le Nigérian Global Tecomnet Limited, est devenu actionnaire majoritaire de Bbcom à hauteur de 90%. Mais depuis lors, les autorités de l’Arcep n’ont pas voulu recevoir les opérateurs nigérians. Ce n’est donc pas parce que ces derniers ne sont pas prêts financièrement que les choses ont trainé comme les autorités le disent. Ils ont suffisamment de moyens pour assurer la restructuration de l’entreprise et la reprise du réseau. Seulement, la politique est entrée dans le jeu : Le député estime que tout est fait exprès contre sa personne. Pour lui, les gens sont venus en mission et sont décidés à l’accomplir, sinon comment comprendre qu’ils n’ont pas voulu recevoir ses partenaires.
L’invité se dit prêt à continuer les négociations avec les autorités, afin qu’une solution rapide soit trouvée à ce problème, parce que le plus important pour lui, ce sont ses plus de 400 employés qui sont au chômage depuis 2ans, à cause de la situation de Bell Bénin Communication.
Agapit Napoléon Maforikan, Consultant en communication « L’Etat est responsable de la situation de Bbcom SA »
Invité de l’émission « Zone Franche » de Canal 3 hier soir, l’ancien Conseiller à l’Autorité Nationale de Lutte contre la corruption, soutient que c’est l’Etat qui est responsable de la situation de Bbcom. Dans son argument, il explique ne pas comprendre les sanctions de l’Arcep, validées par le gouvernement béninois qui a abouti au retrait de la licence d’exploitation des fréquences de téléphonie mobile GSM à l’entreprise Bbcom : « Il y a longtemps que l’Etat aurait dû demander à cette entreprise de déposer le bilan, s’il ne croyait plus en sa restructuration. Or, cet Etat a accompagné divers processus, soit de vente, soit d’ouverture du capital aux investisseurs étrangers. Dès lors, certaines décisions de l’Etat ont nui à l’entreprise comme les cessions manquées à Orange de France Télécom, et à Maroc Télécom. Et une fois un investisseur étranger trouvé, la cession de 90% du capital réalisée, l’Etat refuse d’accompagner la suite du processus. C’est bizarre », soutient Agapit Maforikan. Il invite l’Arcep et surtout le gouvernement à reconsidérer leur position et permettre au repreneur nigérian de déployer son plan de restructuration, qui induirait le payement à terme de toutes les dettes de l’entreprise envers ses créanciers, et des centaines d’emploi à repêcher. « Il y a encore une place pour Bbcom sur le marché béninois, et le gouvernement du Président Talon peut aider à la résolution du problème, sans doute avec la collaboration du promoteur Issa Salifou », a conclu M. Maforikan.
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