L’utilisation des insecticides et pesticides dans la production agricole au Bénin, constitue un danger pour l’organisme humain et détruit la production. Selon l’institut Iita, des recherches ont prouvé qu’on peut développer l’agriculture sans employer ces produits chimiques de nature toxique, en les remplaçant par certains insectes.
Beaucoup d’insectes ravageurs proviennent de la zone intertropicale et font d’énormes dégâts dans les champs, surtout au Bénin. Pour lutter contre ces insectes dans leurs champs, la plupart des paysans béninois utilisent les produits chimiques qui selon eux permettent de les éloigner et d’obtenir une bonne récolte. Mais à leur grande surprise, les céréales, fruits ou autres aliments produits sont souvent pourris de l’intérieur. Si ce n’est pas le cas, ils produisent à long terme des dommages sur l’organisme humain, provoquant diverses maladies.
Les résultats de plusieurs études menées par des chercheurs de l’Institut internationale d’agriculture tropicale (Iita), ont permis de révéler une manière d’éviter ce problème et de contourner l’utilisation des insecticides, pesticides et herbicides.
« Après les recherches, nous avons trouvé que d’autres insectes peuvent lutter contre ces insectes ravageurs », déclare Karimou Zanzana, assistant de recherche dans cet institut.
Selon ce chercheur, les insectes appelés « ennemis naturels », sont de différentes sortes et spécialisés dans différentes luttes. La micro-guêpe, par exemple, est spécialisée dans la lutte contre la cochenille qui ravage les champs de papayers. La Bactrocera dorsalis est quant à elle spécialisée dans la lutte contre le Thrips du niébé (haricot). L’utilisation de ces ennemis naturels dans les champs et plantations élimine beaucoup de ravageurs, et donne de bons produits à la récolte, nous confie Karimou Zanzana. « Les produits chimiques tuent les ennemis naturels » renchérit-il, pour faire comprendre que les produits chimiques et les ennemis naturels ne vont pas de paire.
Toujours à l’en croire, des campagnes de lutte biologique sont menées déjà dans les villages pour mieux faire connaitre cette méthode aux paysans. Cette méthode permettra aux populations, d’après l’institut Iita, d’avoir une autosuffisance alimentaire tandis que les paysans pourront aussi jouir des fruits de leurs labeurs
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