La photo du Caporal Mohamed Dangou gisant dans une mare de sang devant le camp Ghézo de Cotonou, a été abondamment commentée le 6 janvier 2016, lorsque ce drame est survenu. Alors que la précampagne électorale pour le scrutin présidentiel qui a eu lieu quelques semaines plus tard était déjà palpable, les clarifications du Chef d’Etat-Major Général de l’armée béninoise à l’époque, n’avaient pas clos la polémique. Plus d’un an plus tard, le Colonel Pascal Tawès quant à lui, n’hésite pas à accuser.
Le Carporal Mohamed Dangou faisait partie du contingent béninois déployé en Côte d’Ivoire, dans le cadre de l’Onuci. Selon certaines versions, il a été tué parce qu’il réclamait ses primes de mission. Or, pour le Général Bouko Nahimi qui était au moment des faits le Chef d’Etat-Major Général de l’armée, tout est parti d’une manifestation qualifiée de « rébellion », qui a eu lieu en Côte d’Ivoire et dont Dangou était l’un des meneurs.
Mais le Colonel Pascal Tawès estime que Feu Mohamed Dangou s’insurgeait contre une situation préjudiciable au sérieux qui doit caractériser l’armée béninoise. En effet précise-t-il, « des Officiers sont souvent sélectionnés pour des missions d’intérêts financiers, dans des circonstances ténébreuses et sur des bases tribalistes ».
L’autre fait incompréhensible pour Tawès, c’est le choix des hommes chargés de commander les soldats. A titre d’exemple, « le Commandant du contingent de Feu Dangou Mohamed en Côte d’Ivoire, était un officier déjà retraité et en quête de gain facile. Il n’avait aucune ascendance sur la troupe », assène-t-il. Dans le même temps ajoute-t-il, « certains complices de l’assassinat du Carporal Dangou ont déjà été récompensés par le régime du Président Patrice Talon »
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