Grève dans le secteur de la santé au Bénin : La population souffre du mutisme du gouvernement

Comme annoncée par le collectif des syndicats du secteur de la santé, la grève de 48 heures à compter d’hier mercredi 13 septembre 2017, dans les hôpitaux publics, a été suivie par les agents de la santé.La population ne sachant à quel saint se vouer, subit malheureusement le mutisme profond du gouvernement en la matière. C’est le constat fait par une équipe de notre rédaction dans lesdits centres à Abomey-Calavi et Cotonou.

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Des patients qui déambulent dans la cour des hôpitaux publics, d’autres assis attendent d’être reçu par un agent de santé. Tel est le constat fait hier mercredi 13 septembre 2017, dans des centres de santé publics d’Abomey-Calavi et Cotonou par une équipe de notre rédaction. Cette triste situation, n’est rien d’autre que la matérialisation de la grève de 48 heures, annoncée par le collectif des syndicats du secteur de la santé la semaine écoulée. Exprimant son amertume face à la non réaction du gouvernement vis-à-vis des revendications de ces agents, Chantal Assogba, a fait savoir que ce n’est pas ce que le président Patrice Talon avait promis à la population.

Amertume affichée

« Je suis venu pour une consultation prénatale. Les sages-femmes nous ont dit de rentrer, elles sont en grève et ne travaillent pas aujourd’hui. Pourtant, je n’ai pas d’argent pour aller me faire consulter dans une clinique privée », a indiqué cette patiente que nous avons rencontrée à l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi.

Ce n’est pas bien que les choses se passent ainsi dans le pays a laissé entendre Chantal Assogba, pour interpeller gouvernement et agents de santé sur leurs positions. « C’est nous qui en souffrons » s’est-elle fendue. Pour sa part, Michel Akpo parent d’un malade à qui les agents ont demandé d’aller dans une clinique privée, est foncièrement contre cette grève.

« Certes leurs revendications sont légitimes, mais ils doivent avoir de la retenue. Car, c’est un secteur très sensible ».

A l’en croire, les serments présentés par ces agents de santé sont des serments pour la forme. Sinon, comment comprendre qu’ils renvoient des malades, a laissé entendre ce professeur d’anglais. Quittant Calavi pour Cotonou afin de constater l’effectivité de cette grève et d’avoir le ressenti de la population face à cette situation, notre équipe s’est rendue compte que celle-ci (population) souffre énormément.

« Je suis arrivé au centre de santé ‘’Casse Auto’’ pour des soins. Mais le personnel refuse de recevoir les malades à l’exception de ceux qui y étaient déjà. C’est une aberration », a déclaré Lucien Ahouansou, parent d’une malade… « Je suis à présent obligé de me rendre dans un établissement privé, la santé de ma fille en dépend », a-t-il mentionné. « Et ceux qui n’ont pas les moyens de se faire soigner dans les cliniques. Ils font comment ?! J’invite le gouvernement à revoir sa position avant qu’il ne soit trop tard.».

L’humanité des agents saluée

Abondant dans son sens, Joséphine Dossou, victime d’une brûlure au pied, a témoigné avoir vu un malade très souffrant s’écrouler. Heureusement souligne-t-elle, ses parents ont vite alerté les agents de santé dudit centre. Ces derniers ont pu lui administrer les premiers soins avant de renvoyer les parents vers une clinique privée.

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« Au-delà de tout ce que nous pouvons reprocher à ces agents de santé, il faut souligner qu’il y a de l’humanisme en eux », a fait observer l’étudiante.

« En ce qui me concerne, comme je n’ai pas d’argent pour me faire soigner dans une clinique, je vais revenir vendredi » a-t-elle conclu. Le Centre national hospitalier universitaire (Cnhu) de Cotonou, n’a pas dérogé au mot d’ordre de grève. Selon les explications de Rachel Anani, le personnel est présent mais ne reçoit pas.

« C’est triste que cette situation continue dans le pays s’est-elle désolée ».

Elle invite les deux parties à fumer le calumet de la paix. A préciser que cette grève de 48 heures est renouvelable par tacite reconduction toutes les semaines.

Les revendications

Entre autres revendications des agents de santé : la mise à leur disposition du rapport de la commission de réformes du secteur de la santé, le rapportage pure et simple de la décision de création d’un comité technique de mise en œuvre des réformes, et la mise sur pied d’un comité regroupant les représentants des acteurs sociaux et les différents corps

5 réponses

  1. Avatar de GbetoMagnon
    GbetoMagnon

    Il y a dans certaines profession, une question d’éthique, de responsabilités morale et personnelle.

    Les professions « du secteur de la santé » (quel vilaine formule: sèche comme un rapport administratif béninois), s’honoreraient à instaurer lors de leurs grèves, un service minimum au profit des populations.

    Leurs syndicats auraient tout intérêt à communiquer là dessus en appelant les médias.
    L’intérêt de l’opinion pour leur sort, le respect et l’estime qui en découleraient, leur permettraient d’augmenter la portée de leurs voix dans la société et la pression sur les dirigeants.

    1. Avatar de GbetoMagnon
      GbetoMagnon

      « …certaines PROFESSIONS… »

  2. Avatar de val
    val

    Talon est entièrement responsable de cette situation. Actuellement, il y a des agents de santé qui sont sans salaire depuis plus de deux ans, certains attendent leur rappel ou leur avancement. Mais Talon préfère augmenter le salaire et primes des préfets.

  3. Avatar de Yawa
    Yawa

    Bande de crétins comme toi méme tu l,es Aziz

  4. Avatar de aziz
    aziz

    Les membres du gouvernements et leurs familles..eux se soignent en france, au canada,aux state et en afrique du sud..

    Vous voulez la rupture..non..??? eh bien vous allez etre rompus..

    Bandes de cretins

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