Grève dans le secteur de la santé : Yéssoufou et Lanwassonou répondent à l’He Vlavonou

Alao Fatiou Yéssoufou et Joseph Lanwassonou se sont prononcés ce jeudi 28 septembre 2017 sur la chaine de télévision Sikka tv sur le bien-fondé des mouvements de débrayage observés dans les hôpitaux, le rôle que l’Etat central doit jouer. Ils n’ont pas manqué d’apporter une répondre à l’honorable Louis Vlavonou qui aurait proposé sur plusieurs médias à Cotonou que le droit de grève leur soit arraché.

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L’un est coordonnateur adjoint de l’intersyndicale des ressources humaines en santé, et l’autre président du collectif des praticiens hospitaliers. Acteurs expérimentés du système sanitaire béninois, les deux invités (Alao Fatiou Yéssoufou et Joseph Lanwassonou) de l’émission ‘’100% Bénin’’ de la chaîne de télévision Sikka tv ont réagi sur la paralysie du secteur de la santé. Notamment son caractère raisonnable ou abusif.

D’entrée, ils dénoncent le mépris du pouvoir Talon qui n’a pas à cœur les maux qui minent le secteur de la santé. Le règlement de ces maux n’est plus du ressort du ministre de la santé seul a relevé Alao Fatiou avant de rappeler quelques points objet de leur revendication. Ces points sont liés à la dissolution le comité présidentiel et de mettre sur pied un autre comité incluant tous les acteurs du système. Toute chose qui respecte l’article 6 de la charte nationale du dialogue social.

Près de 6 à 7 milliards de dettes envers les hôpitaux

Joseph Lanwassonou a fait savoir que le président Talon a de bonnes intentions pour améliorer la gouvernance sanitaire au Bénin. Il a fustigé le fait qu’aucune délégation ne s’est rendue dans un hôpital public pour s’enquérir des problèmes que vivent les acteurs. « Si l’Etat peut honorer sa dette vis-à-vis des hôpitaux, les quarts des problèmes seraient résolus » a-t-il soutenu.

Il détaille que cette dette comprend plus de 16 mois d’arriéré de césarienne gratuite à raison de 100.000 FCFA par césarisée. Une maternité est au moins à 200 césariennes par mois relève Joseph Lanwassonou qui assure que la dette peut s’évaluer de près de 6 à 7 milliards de FCFA. La césarienne aurait pris un coup puisque les kits ne sont plus au complet.

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« On ne revendique pas cette fois-ci des primes » a insisté Alao Fatiou Yéssoufou qui a fait observer qu’on ne jamais faire affaire sur la santé des populations.

L’honorable Vlavonou n’aurait pas dû tenir des propos dégradants

Les deux invités ont réagi aux propos tenus récemment par l’honorable Vlavonou Louis. Arracher le droit de grève aux agents de la santé comme il le souhaite, relèverait pour eux d’une violation grave et flagrante des dispositions constitutionnelles, notamment de l’article 25 de la constitution de 1990. Les deux acteurs de la santé ont fait remarqué à l’honorable que c’est la première fois que tous les syndicats de la santé sont en mouvement.

2 réponses

  1. Avatar de Jean
    Jean

    Des agents qui n’ont que pour vision des revendications pécuniaires. Ils diront qu’ils ne réclament aucun revalorisation salariale.
    Nous n’aimons pas ce pays.

    1. Avatar de Jean
      Jean

      Aucune*

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