Le domicile de Nnamdi Kanu, chef d’un des plus importants mouvements rebelles du Biafra a été, une nouvelle fois, assiégé il y a quelques heures par des centaines de militaires selon des témoins. Depuis il accuse Buhari d’avoir voulu l’assassiner.Il se disait l’homme le plus influent de la région du Biafra. Et la popularité de Nnamdi Kanu n’était plus à refaire. Toutefois, une telle popularité pourrait entraver le processus entamé par le pouvoir du président Muhammadu Buhari.
Lors d’une récente interview, Nnamdi Kanu avait même menacé le gouvernement au cas où il choisirait l’option de l’arrêter. Une menace qui n’a pas du tout inquiété le président Buhari et ses ministres puisqu’une nouvelle fois son domicile a été assiégé par des soldats de l’armée nigériane il y a quelques heures.
Régionalisme et indépendance
Pour rappel, le mouvement dirigé par Nnamdi Kanu, l’IPOB (les peuples indigènes du Biafra) souhaite l’indépendance de la région. Il y a plusieurs années le gouvernement nigérian a dû étouffer une rébellion armée financée de l’extérieur qui réclamait l’indépendance de la région.
Dans un communiqué rendu public par son organisation, M. Kanu accuse le gouvernement de Buhari d’avoir envoyé des militaires haoussas et peuls (ethnie du président) pour l’assassiner. Il accuse les militaires d’avoir tué des sympathisants de son organisation et d’avoir semé le chaos dans la région. Il va sans dire que l’homme attise les tensions pour réveiller une guerre civile que personne ne souhaite revoir dans la région.
De son côté le gouvernement affirme qu’il s’agissait d’une simple opération pour sécuriser la région et procéder à l’arrestation d’éventuels rebelles armés.
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