Participation des jeunes aux instances de prise de décision au Bénin: L’Ocj lance le débat

Etoile rouge

« Gouvernance administrative et politique à l’ère du renouveau démocratique au Bénin. Quelle place pour les jeunes ? ». C’est le thème qui a servi de base au dialogue inclusif entre jeunes d’horizons divers. L’initiative vient de l’Organe consultatif de la jeunesse (Ocj), la faîtière des organisations de jeunes au Bénin, qui entend ainsi donner à notre jeunesse les moyens de contribuer au développement de son pays. C’était hier à l’hôtel Azalai de Cotonou. La jeunesse béninoise doit désormais être présente dans les instances de prise de décision.

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C’est le chantier actuel de l’Ocj qui a initié à cet effet et grâce au soutien de la coopération néerlandaise, un dialogue inclusif des parties prenantes sur la participation des jeunes aux instances de prise de décision. Dans son allocution de lancement, Thomas Singbo le président de l’Ocj, a dit en peu de mots ce qui devrait être l’engagement des jeunes. « Investir dans la jeunesse de notre pays, c’est investir dans l’avenir » a-t-il déclaré, avant de fustiger la prise en otage de l’appareil d’Etat par les jeunes d’antan, et aujourd’hui vieux.

« Les mêmes qui étaient à la conférence nationale sont encore là et sont prêts à continuer. C’est notre responsabilité de prendre le devant des choses », a déploré le président de l’Ocj.

Son allocution a permis d’introduire un panel de discussions animées par Francis Lalèyè, Julie Sinclair, Modeste Kérékou et Mikaila Saka. Le premier Francis Lalèyè, expert en gouvernance, a abordé le thème du poids démographique de la jeunesse. Selon lui, « plus de 68% de la population a moins de plus 30 ans. Il est donc important que cette grande partie de la population soit impliquée dans les instances de prise de décision. C’est une question de justice sociale et de bonne gouvernance » a-t-il affirmé, avant de donner quelques conseils aux jeunes.

« Je n’ai pas de recettes miracles. Je souhaite que l’Ocj se transforme en groupe de pression », dit-il, en conseillant la stratégie dans toutes les actions.

Mme Julie Sinclair, a quant à elle souhaité que les jeunes s’inspirent de l’expérience de leurs camarades du Sénégal et du Burkina-Faso, et qu’ils se mettent en réseau pour être plus efficaces. Activiste politique bien connu, Mikaïla Saka a fustigé le rôle de larbin et d’échelles joués par les jeunes. Il demande aux jeunes d’être plus engagés et de travailler pour lutter contre la corruption, car le Bénin a perdu plus de 1000 milliards dans la corruption ces dernières années. L’expérience personnelle de Modeste Kérékou, ancien député et actuel Dg du Fonds national pour la promotion et l’emploi des jeunes (Fnpeej), a servi de clou à ce panel très enrichissant pour les jeunes, et qui a permis d’ouvrir un débat vraiment inclusif sur les mécanismes pour la participation des jeunes aux instances de prise de décision.

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