Au Togo, la situation est resté tendue ces derniers jours après l’arrestation d’un imam proche de l’opposant au régime Tikpi Atchadam. En effet de violents affrontements ont éclaté causant d’importants dégâts matériels et des décès.Nuit de lundi à mardi. Sokodé est en ébullition après l’arrestation de l’imam Djobo Alassane Mohamed, un proche de Tikpi Atchadam. Les populations en furie ont assiégé les rues de Sokodé et ont pris pour cible des bâtiments administratifs et des dignitaires proches du pouvoir en place.
Pour Yark Damehame, ministre de la Sécurité, il n’est pas concevable qu’un imam qui est censé prôner la paix, qui est censé prôner la solidarité se mette à appeler les fidèles à s’en prendre aux militaires. « Je crois que cela en est trop », a-t-il ajouté. Les manifestants ont également empêché la circulation avec des barricades et des pneus brûlés.
Cette même nuit, le siège du parti de Tikpi Atchadam a été incendé et les populations passés à tabac. Les violences se sont poursuivis jusqu’à tard dans la nuit du Lundi à Mardi. Elles se sont étendues à plusieurs villes comme Bafilo, Tchamba, Kpalimé et Lomé. Selon un communiqué officiel, le bilan fait état de trois morts. Pendant ce temps, Amnesty International compte 04 morts.
De nouvelles manifestations
Dans la soirée du mardi, la coalition de parti de l’opposition a effectué une marche qui a chuté au ministère de la Sécurité. Les manifestants ont exprimé leur opposition à la réaction musclée des forces de sécurité contre des populations qui n’ont pas de quoi se défendre.
« Vous avez suivi les graves exactions qui ont été perpétrées sur les populations dans plusieurs villes du Togo, nuitamment, lors de procédures illégales, avec mort d’hommes, des blessés que l’on ne compte plus. C’est inacceptable », lance Nathaniel Olympio, membre Parti des Togolais.
Depuis plusieurs semaines, le Togo fait face à une crise sans précédent. Les rues de plusieurs villes du pays sont assiégés par des manifestants qui réclament des réformes constitutionnelles. Avec l’arrestation de l’imam Djobo Alassane Mohamed, on est bien tenté de dire que le pouvoir togolais met l’huile sur le feu. Plutôt que de faire baisser la tension, les arrestations arbitraires ravives la fronde.
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