Bénin : La conférence de presse de l’Onpb illégalement interrompue par les policiers

A peine débutée, la conférence de presse initiée hier lundi 16 octobre 2017 par l’Ordre National des Pharmaciens du Bénin (Onpb) du Dr Toukourou Moutiatou a été interrompue par des forces de l’ordre conduites par le commissaire Dingni qui n’était muni d’aucun acte officiel.La conférence était organisée pour célébrer la 13e journée africaine de lutte contre les faux médicaments, au siège clos de l’institution. Pour l’instant, les causes de cette irruption illégale, dans un espace clos et sans aucun mandat, ne sont toujours pas connues.  

Les journalistes béninois conviés à une conférence de presse marquant la célébration de la 13e Journée africaine de lutte contre les faux médicaments, par l’Ordre National des Pharmaciens du Bénin (ONPB) du Dr Toukourou Moutiatou, ont été témoin dans l’après midi de ce lundi 16 octobre 2017, d’une scène qui porte atteinte à la démocratie béninoise.

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Il sonnait environ 16 heures. Les conférenciers introduisent le sujet objet de l’invitation des journalistes. A peine les premiers mots des propos préliminaires de la Présidente de l’Ordre national des Pharmaciens du Bénin prononcés, un inconnu détourne l’attention de l’assistance en essayant de rentrer de force dans la salle close où se déroulait la conférence de presse : Il s’agit du commissaire Dingni et de deux autres officiers, eux postés à l’entrée de la salle une fois ouverte.

Sous les regards stupéfaits de l’assistance, le Commissaire de police se dirige vers les conférenciers et leur déclare : « J’ai reçu pour ordre de faire suspendre la conférence de presse ». Mais de qui… et selon quel acte ? Ces questions du Dr Falilou Adébo, Pharmacien, de Robin Accrombessi, Président du Conseil national des associations des consommateurs du Bénin, du Dr Toukourou,  Présidente de l’Onpb,  n’ont reçu qu’une seule réponse de la part de l’émissaire :

« vous allez donner vos arguments au Préfet ».

Mais face à la situation, Dr Arthur Gonçalves a joué à l’apaisement. Il s’est entretenu seul quelques minutes avec le commissaire en mission pour comprendre ce qui se passe mais en vain. Le commissaire revient plus insistant :

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« Nous ne pouvons pas quitter ici sans s’assurer que le lieu de la conférence de presse est vidé par les journalistes… Ce sont les ordres de la hiérarchie ».

Suite à cette insistance et en attendant un constat d’huissier, les organisateurs de la conférence de presse obtempèrent mais s’indignent.

«Ceux qui ont empêché cette conférence de presse de se dérouler pour informer les populations sur les dangers des faux médicaments, ne rendent aucun service au Président de la République », a déclaré Robin Accrombessi, Président du Conseil national des associations de consommateurs du Bénin.

Une réponse

  1. Avatar de Big
    Big

    Non mais sommes-nous toujours en démocratie, dans un état de droit

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