Le député de la 6e circonscription électorale, Valentin Djènontin, a été reçu dans l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ du dimanche 08 octobre 2017, sur la radio nationale. D’importants sujets de la vie sociopolitique nationale ont été abordés par l’invité. Il s’agit pêle-mêle du ralliement de certains partis ou hommes politiques vers le pouvoir Talon, du vote du budget de l’Assemblée nationale, de la lutte contre la corruption, du Ravip et bien d’autres.
Sur l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ du dimanche dernier, l’ancien ministre de la culture Valentin Djènontin, a fait le tour d’horizon de l’actualité nationale.
En effet, il est noté depuis des mois que beaucoup de partis ou hommes politiques font des sorties au cours desquelles ils déclarent leur appartenance à la mouvance présidentielle. L’élu de la 6e circonscription électorale trouve que ces soutiens tous azimuts au pouvoir Talon sont faits, soit pour des intérêts particuliers, soit par contrainte. Certains craignent d’être inquiétés par le pouvoir en place et donc ils sont obligés de suivre le mouvement. Pour ce qui est de la dernière déclaration de la minorité parlementaire dont il est membre, Valentin Djènontin explique qu’ils ne sont nullement contre le président Talon, mais que c’est leur manière de contribuer à l’animation de la vie politique.
Le conflit d’intérêts au sommet de l’Etat est l’un des points qui fâchent Justin Adjovi et son groupe.
Selon l’ancien ministre des infrastructures portuaires, ce qui se passe sous le régime actuel ne s’est jamais passé au Bénin. Il a fait allusion à la société Bénin control pour laquelle le chef de l’Etat a dit avoir cédé les actions et la gestion à ses proches.
Effectivement lors du débat télévisé au lendemain du rejet de la prise en compte du projet de révision constitutionnelle, Patrice Talon interrogé sur la question du conflit d’intérêts au sommet de l’Etat déclarait : « Je me suis retiré de toutes les entreprises dans lesquelles j’avais des intérêts directes ou indirectes, j’ai cédé la plupart à des partenaires, anciens partenaires, à mes héritiers. J’en ai vendu à d’autres personne qui ne sont pas dans le secteur mais qui sont intéressées. Je me suis débarrassé de tout ce qui pouvait m’attacher aux entreprises ». Mais il avait ajouté que : « ce n’est pas pour autant que je vais m’acharner à détruire tout ce que j’ai construit de ma main, de ma vie. Je ne vais pas détruire la filière coton parce que je suis devenu président de la République».
La main invisible continue d’agir
En réalité estime le parlementaire, le locataire de la Marina continue de gérer, et ce de façon voilée, ses mains dans la gestion de ses sociétés. Parce que selon lui l’exclusivité des actions de certaines structures qui sont en partenariat avec l’Etat sont menées par Patrice Talon lui-même, en violation de la Constitution du 11 décembre 1990.
Pour ce qui est de l’instabilité au sein de certains conseils communaux ou municipaux, Valentin Djènontin trouve que le rythme de destitution de certains maires inquiète et suscite des interrogations. Et dans le cas de la révocation de Léhady Soglo par exemple, l’invité de ‘’90 minutes pour convaincre’’ pense qu’on n’a pas appliqué les textes, mais qu’on s’est servi des textes.
L’autre sujet qui alimente la polémique depuis des jours au sien de l’opinion publique, c’est le recensement administratif à vocation d’identification de la population (Ravip).
A ce niveau, l’ancien ministre et Garde des Sceaux, s’inquiète également. « J’ai peur que ce qui s’est passé au Kenya se passe ici, parce que c’est le même opérateur. Faisons attention », a laissé entendre le député de la 6e circonscription électorale.
L’invité de ce dimanche a abordé d’autres sujets non moins importants de l’actualité nationale, tels que le vote du budget de l’Assemblée nationale, la lutte contre la corruption, la modification du code électoral etc
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