Comme l’annonçait La Nouvelle Tribune hier, le secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération, Hermanne Araba, a été limogé en Conseil des ministres vendredi dernier. Ce limogeage qui en a surpris plus d’un au ministère, entoure de mystères une démission étouffée dans l’œuf, et relance le débat sur la gestion du fiasco diplomatique de Paris.
Le gouvernement a enfin décidé de sanctionner après l’humiliation infligée à la délégation présidentielle à Paris il y a quelques jours. Alors que le Chef de l’Etat semblait défendre tous ses collaborateurs lors de la rencontre avec la diaspora, en disant qu’il ne pouvait pas imposer son agenda à son homologue français, il a fini par trouver un fautif. Son nom : Hermanne Araba, secrétaire général du ministère des affaires étrangères, qui s’est occupé du dossier. Hermanne Araba, faut-il le rappeler, a été le signataire du communiqué du 1er octobre 2017, qui officialise la visite de Patrice Talon à l’Elysée. Dans ce communiqué signé en lieu et place du ministre Aurélien Agbénonci et hâtivement distribué par les services de la communication de la présidence de la république aux journaux partenaires, (services de la communication qui selon nos sources s’y sont pris tard pour en arrêter la divulgation), on a annoncé fièrement l’audience du président Patrice Talon avec Emmanuel Macron.
La sanction tombée vendredi dernier semble donc imputer au seul Sg. la responsabilité de ce cuisant échec diplomatique. Le ministre des affaires étrangères, au nom de qui le communiqué a été fait et signé, est absous. Il n’aurait commis aucune faute. Or, à y voir de près, les vrais responsables de ce fiasco devraient être ceux qui sont chargés de préparer et d’organiser cette visite officielle. On devrait normalement punir ceux là, chercher à savoir qui n’a pas envoyé tel courrier à temps, rendre compte d’une réponse de la partie française, faire respecter les différentes parties de la procédure de négociation avec la partie française. Mais à l’heure de la sanction, seul le signataire du communiqué a été puni, comme si la seule faute commise ici est d’avoir informé l’opinion. A moins de nous dire que le Chef de l’Etat n’avait aucunement l’intention de faire de cette visite une officielle et de rencontrer Macron, on peut dire que le gouvernement a choisi de punir celui à cause de qui la faute commise a été connue du grand public, au lieu de punir les vrais fautifs. Drôle de sanction
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