Conférence-débat sur la situation politique critique au Togo : Cinq Osc engagées pour la paix

Le Centre Afrika Obota, le Morec, le Mocire, le Cape et Afrik Action soutiennent les revendications du peuple togolais.Au cours d’une conférence-débat, les cinq Organisations de la société civile ont fait une déclaration sur la situation de crise au Togo et exigent, le consensus national pour le retour de la paix. La rencontre a eu pour cadre l’une des salles de conférence de l’Institut des sciences biomédicales appliquées, de la Faculté des sciences de la santé, hier mercredi 25 octobre 2017.

Publicité

L’alternance démocratique au Togo. Tel est le crédo du peuple  confronté à une crise politique qui enfle de plus en plus. La résistance du pouvoir face à ce souhait maintes fois renouvelé par le peuple togolais, conduit le pays des Eyadéma à l’insurrection. Face à la situation qui perdure avec des atteintes aux droits de l’homme selon les propos du secrétaire national du Centre Afrika Obota, Justin Sèmassoussi, des Osc béninoises ont exprimé leur soutien aux populations togolaises. La rencontre a permis aux participants d’échanger sur le thème : « crise politique et la marche du Togo vers un changement démocratique ». Le conférencier, Dany Ayida, activiste de la société civile a fait le diagnostic des maux qui entravent l’alternance au pouvoir dans ce pays depuis 1967. Sa présentation s’est axée sur le processus politique bloqué au Togo, le nouvel éveil populaire pour un changement démocratique et les perspectives d’un changement politique imminent.

Dany Ayida, auteur du livre ‘’Le Togo, le prix de la démocratie, un essai politique sur les faits et méfaits d’un processus politique raté, soutient que : « Le Togo a connu, à l’instar du Bénin, sa conférence nationale, mais la transition a été bloquée ». Il ajoute que plusieurs élections ont été organisées.  Rares  sont celles qui ne se sont pas soldées par des violences. Il en déduit que le Togo est le seul pays de l’Afrique de l’Ouest qui n’a pas connu une alternance au pouvoir de 1967 à 2005, année du décès de l’ancien président Gnassigbé Eyadéma. Après des années d’exercice du pouvoir, la gestion de son fils Faure Gnassigbé est contestée par une classe d’opposants. Au nombre de leurs des récriminations des opposants, Dany Ayida cite les revendications de la coalition sur le retour de la Constitution de 1992, relative à un mandat renouvelable une fois, le vote de la diaspora, le départ du président togolais du pouvoir…

Au plan politique, il fait savoir que le cadre qui régit les élections ne rassure pas. Il propose une concertation pour sensibiliser les acteurs et les invités à ne pas recourir aux armes. Les différents médiateurs selon lui, doivent se pencher sur le fond du problème et trouver la méthode appropriée pour  intégrer la composante militaire dans les négociations. Car, « 90% des officiers supérieurs de l’armée viennent du village Pia et adoptent une attitude de conservation du pouvoir à tout prix », constate Dany Ayida qui estime que la crise qui sévit depuis un moment au Togo, constitue une menace à la paix pour l’Afrique de l’ouest.

Les exigences des Osc, soutiens du peuple togolais

Dans une déclaration, lue par Justin Sèmassoussi, secrétaire national du Centre Afrika Obota, les Osc béninoises, soutiens du peuple togolais rappellent aux autorités togolaises qui tentent de bâillonner le  peuple et de museler le mouvement démocratique dans le pays, de confisquer des libertés démocratiques. Et que tout cela constitue une bombe sociale qui au jour de sa déflagration emportera  tout sur son passage. Il a condamné fermement la disproportion des moyens utilisés par le gouvernement togolais qui plonge malheureusement le pays dans l’impasse ; invitant les autorités togolaises à faire preuve d’une grande écoute du peuple pour engager le Togo dans les réformes nécessaires qui garantissent l’alternance au pouvoir, à mettre fin à toutes les exactions contre les populations civiles et à respecter les droits de manifestation pacifique et de liberté d’opinion ; invitent l’armée à être plus républicaine.

Publicité

Il a  insisté sur une médiation internationale,, notamment celle de la Cedeao, pour accompagner le gouvernement, les autres institutions, les forces politiques et sociales du Togo à entreprendre les réformes institutionnelles et constitutionnelles consensuelles permettant de ramener le Togo sur la voie de la démocratie et de l’alternance

2 réponses

  1. Avatar de aziz
    aziz

    Ce qu’on oublie…c’est que les togolais sont des beninois et vis versa..

    Au sud..du togo..et du benin…on parle mina et le adja des deux cotés de la frontiere
    A atkpamé ont parle le fon comme à abomez…à tamba..ce sont des wassangari bariba…qui parle aussi les langues de bassila et autres…quant au nord…le somba,et les divers langues de l’atacora sont parlées des deux cotés

    Notre soutien..à ce peuple frere est indispenasble…quand on sait que..30% des population de djougou sont des kotokoli

  2. Avatar de
    Anonyme

    Je pense que led béninois ont devoir moral de venir en aide a ce peuple ! Peut être que la famille Eyadema a acheté le togo , ont ne nous dit pas tout .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité