Un ancien parlementaire s’invite dans le débat sur la gouvernance parlementaire actuelle. Suite aux déclarations graves de l’honorable Valentin Djènontin sur la chaine de télévision privée canal3 la semaine dernière, Maxime Houédjissin s’est senti obligé de réagir.Il invite le président de l’Assemblée nationale à aider le parlement à bien jouer son rôle d’institution de contre pouvoir. L’Assemblée nationale perd de son prestige. C’est le constat fait l’honorable Valentin Djènontin. Invité sur canal 3 la semaine dernière, le député de la 6è circonscription électorale a déploré la trop grande soumission de la représentation nationale au gouvernement Talon.
Selon lui, les moyens classiques de contrôle du pouvoir par l’Assemblée nationale sont bloqués par les responsables du parlement. Cette déclaration a irrité Maxime Houédjissin. Selon l’ancien parlementaire, confiner l’Assemblée nationale dans le seul rôle d’institution « accompagnatrice » du gouvernement, est un danger pour notre démocratie, car c’est le lieu où bat le cœur de la démocratie.Selon l’ancien questeur de l’Assemblée nationale, l’Assemblée nationale a deux rôles : celui de voter les lois et celui contrôler l’action gouvernementale.
« De l’avis d’un observateur avisé comme moi, le Bloc pour la majorité présidentielle (Bmp), s’illustre dans les propositions et projets de loi favorables au gouvernement. De ce point de vue, le peuple ne tire pas profit de ce rôle. Reste le second rôle qui est celui du contrôle de l’action gouvernementale. Là encore la majorité parlementaire s’impose et bloque les actions pouvant aller dans le sens du contrôle de l’action gouvernementale. Les questions écrites, les questions orales, les questions d’actualité et les commissions parlementaires, tout est bloqué ».
Il fustige cette manière de faire qui transforme l’Assemblée nationale en une institution appendice du pouvoir. Pour lui, Me Adrien Houngbédji ne peut accepter cette vassalisation de notre parlement.
« Je demande au président de l’Assemblée nationale que je vais essayer de rencontrer dans les jours à venir, de faire l’effort pour que le parlement joue bien ses deux rôles. Après cette riche expérience politique, le président de l’Assemblée doit veiller à finir sa carrière dans la dignité », a-t-il souhaité
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