Selon des sources concordantes, Hermanne Araba le Sg. du ministère -signataire du communiqué annonçant cette visite-, aurait démissionné après de chaudes explications avec le ministre Agbénonci.Comme un malheur ne vient jamais seul, le camouflet diplomatique essuyé à Paris (lire ici) il y a quelques jours par Patrice Talon et sa délégation, engendre une situation de crise au ministère des Affaires étrangères.
Un extrait d’un communiqué du Syndicat national des diplomates, interprètes traducteurs et personnel administratif et technique du Ministère des Affaires étrangères (Syndipat Mae), publié le vendredi 13 octobre 2017, lève un coin de voile sur l’ambiance délétère au sein du ministère des Affaires étrangères. A la lecture, le groupe de mots « réunion de crise » retient l’attention. Que peut-il se passer dans ce ministère pour qu’on parle de crise ?
Le communiqué n’informe que de cette réunion dite de crise, et suggère trois choses : l’organisation du Comité de directeur (Codir) élargi, le développement et le renforcement de l’esprit de sérénité et de solidarité au sein du personnel, l’examen de toute question pouvant rehausser l’image du ministère. Ces trois suggestions, pour qui sait lire entre les lignes, viennent comme en sapeur pompier pour éteindre le feu qui consume la maison.
Selon des indiscrétions, la maison a été secouée ces derniers jours par le camouflet diplomatique administré au chef de l’Etat Patrice Talon, par les Français. En une semaine de séjour en France, Patrice Talon n’a pu rencontrer son homologue français.
Pourtant, le 1er octobre soit la veille son départ pour Paris, un communiqué du ministre des Affaires étrangères Aurélien Agbénonci signé du secrétaire général du ministère Hermanne Araba (lire ici), informe officiellement de cette visite et affirme de façon péremptoire que c’est sur invitation du président français Emmanuel Macron.
Alors pourquoi a-t-on publié ce communiqué ? A l’analyse, on se rend compte que quelqu’un a dû manœuvrer dans l’ombre contre les intérêts du gouvernement. Est-ce Hermanne Araba, le Sg. du ministère ou un autre ? Selon des sources concordantes, le Sg. Araba a agi en lieu et place du ministre. C’est ce que prouve bien la signature de ce communiqué qui se termine par la formule consacrée « Pour le ministre et pour ordre ». Ceci signifie qu’il a agi en lieu et place du ministre et sous son ordre. En termes clairs, le Sg. qui selon nos sources serait incriminé pour avoir signé ce courrier, a agi sur ordre du ministre. Mieux, et c’est le plus grave, ledit communiqué n’a guère circulé au sein du ministère. Il aurait été introduit dans les circuits de communication du gouvernement. Et, c’est d’ailleurs la direction de communication du palais qui aurait diffusé ce communiqué.
Araba comme bouc émissaire
Mais à l’heure des sanctions, la foudre du gouvernement semble vouloir tomber sur le signataire du communiqué. Ce dernier irrité par cette situation aurait dit toute sa désolation à son ministre avant de démissionner de son poste de Sg. par courrier. Même si nous n’avons pu avoir ce courrier, les rumeurs de l’information de sa démission ainsi que des mouvements d’humeur qui secouent la maison « du chef de la diplomatie béninoise », n’ont pas été pas été infirmées par nos diverses sources. Ce qui est certain, c’est que le pauvre secrétaire général du ministère Hermanne Araba réputé être un cadre rompu aux arcanes de son métier, a donc refusé d’être le bouc émissaire choisi pour porter la faute de tout un gouvernement. Mais le gouvernement aurait choisi de le plonger pour sauver la face. Le gouvernement aurait, sous réserve de confirmation, pris la décision de le limoger afin de dissiper la décision de démission prise en tout honneur par l’intéressé lui-même.
Affaires à suivre.
Laisser un commentaire