Frais d’inscription dans les universités publiques: Enseignants et étudiants déplorent la méthode

L’inscription dans les universités publiques annoncée par le ministre de l’Enseignement supérieur et qui suscite des contestations depuis, a été au centre des échanges au cours de l’émission ‘’90 minutes pour convaincre’’ sur la radio nationale.Elle a reçu ce dimanche 22 octobre 2017 trois (03) invités, à savoir Alain Nouho président de l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb), Jean Houndagba, secrétaire général du Syndicat autonome de la recherche et de l’enseignement supérieur (Synares), et Julien Gbaguidi, secrétaire général du syndicat national des enseignants chercheurs du Bénin (Synec-Bénin).

Publicité

La bombe jetée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie-Odile Attanasso lors de la rentrée universitaire 2017-2018, continue de produire des effets. Il s’agit de l’annonce de l’inscription dans les universités publiques qui sera désormais payante. Le discours brusque de l’autorité jeté à la figure de toute la communautaire universitaire à cette occasion, a déclenché la colère des étudiants, surtout parce qu’ils sont les premiers concernés.

Hier 22 octobre 2017 sur l’émission hebdomadaire ‘’90 minutes pour convaincre’’ de la radio nationale, ce sujet est revenu sur le tapis. Deux responsables des syndicats des enseignants du supérieur et un responsable étudiant, étaient dans les studios de la chaine nationale pour donner leurs avis. Si unanimement les invités ont reconnu que les universités publiques du Bénin manquent cruellement de moyens pour leur vitalité et qu’il faut prendre des mesures à cet effet, ils sont contre l’annonce de Marie-Odile Attanasso. Pas parce qu’elle est injuste, mais parce qu’il n’y a pas eu du dialogue autour.

Selon les explications du professeur Jean Houndagba, secrétaire général du Syndicat autonome de la recherche et de l’enseignement supérieur (Synares), l’inscription administrative dans les universités publiques n’a jamais été gratuite. C’était pour la première fois sous le régime Yayi. Mais il aurait fallu à l’issue du séminaire de Bohicon, réunir les principaux acteurs en commission restreinte pour débattre de la question, étant donné que le consensus n’a pas été obtenu sur la tarification.

Alain Nouho, président de l’union nationale des étudiants du Bénin (Uneb), a renchéri les propos de son enseignant en ajoutant que le rapport du séminaire de Bohicon n’est jamais sorti nulle part. Il précise que lui et ses camarades ne s’opposent pas à la restauration de l’inscription payante dans les facultés des universités publiques, mais qu’ils s’insurgent contre la méthode, la période et le montant. Pour lui, ce n’est pas à la rentrée que cette nouvelle devrait être portée à la connaissance de la communauté universitaire, surtout avec la morosité économique dans le pays en cours.

Publicité

« Je comprends ces nouvelles mesures, mais il faut dire que dans la forme elles sont mal venues. Dans le fond on a effectivement besoin de ressources pour la vitalité de nos universités, mais il aurait fallu discuter avec la communauté universitaire », a laissé entendre Julien Gbaguidi, secrétaire général du syndicat national des enseignants chercheurs du Bénin (Synec-Bénin).

Il trouve que ce ne sont pas les frais d’inscription qui seront perçues auprès des étudiants qui vont régler les problèmes. Il suggère que l’Etat redéfinisse une politique adéquate pour le développement des universités.

Une réponse

  1. Avatar de Shitos
    Shitos

    Très ému par ces propos. Cette décision n’est vraiment pas venue au bon moment. Vivement que le gouvernement comprenne cela afin que tout aille bien

Répondre à Shitos Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité