Lundi de service : Améliorer les services, c’est refuser le statu quo!

Avec une jeune équipe de production audiovisuelle, nous avons lancé #Cité Civik, des capsules de sensibilisation sur les situations quotidiennes que nous vivons en tant que citoyens, usagers, consommateurs, clients. L’objectif de ces vidéos est de sensibiliser certes mais aussi et surtout, de chercher les pistes d’amélioration face à ce qui ne va pas bien dans nos cités.Lorsque nous avons décidé cette semaine de filmer un lampadaire tombé à terre depuis plusieurs semaines, nous avons été soumis à plusieurs questionnements :

° Est-ce autorisé au Bénin de mettre à nu les manquements de certaines personnes sans risque de se faire allumer?

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° Est-ce autorisé de réclamer l’amélioration des services offerts aux consommateurs dans le service public et privé au Bénin ?

Entre appréhension, peur et questionnement, nous avons eu de la détermination et nous nous sommes lancés sur « Cité Civik » qui servira de plateforme pour interpeller les acteurs clés, prestataires de services publics et privés. L’amélioration de tout système suscite souvent des incertitudes, des bouleversements de pratiques et d’habitudes. Vouloir un changement implique de toutes les façons qu’on sorte de sa zone de confort et des fois qu’on se fasse remuer les « fesses ». On ne peut pas vouloir de changement sans être prêt à remettre en cause les anciens systèmes, les vieilles habitudes… D’ailleurs Winston Churchill dit que « Pour s’améliorer, il faut changer. Et pour être parfait, il faut avoir changé souvent. ». Si nous voulons un autre Bénin, une autre facette de nos cités, un environnement propre et sain pour nous et nos enfants, c’est aujourd’hui que nous devons adopter de nouveaux comportements individuels et collectifs. Le progrès est simplement impossible sans changement. « Nous donnons un sens à la vie par le courage de nos questions et par la profondeur de nos réponses », a dit le grand astrophysicien Américain Carl Sagan. Pour s’améliorer et améliorer notre environnement quotidien, nous devons nous obliger à nous poser des questions. Ne pas se poser de questions, accepter la piètre excuse de « c’est comme ça au Bénin »… nous enfonce davantage dans le refus du changement. Nous pouvons et devrions vouloir d’un changement pour notre pays. Nous le méritons et au plus profond de chaque Béninois, je reste persuadée que nous avons les ressources nécessaires pour y arriver. Le changement est souvent difficile, je le concède. Critiquer, exiger, challenger, réclamer, titiller, bousculer le statu quo, sont nécessaires pour avancer. Qui dit changement dit aussi résistance. C’est normal, c’est humain. On sait tous qu’un pessimiste verra toujours la difficulté dans chaque opportunité. Par rapport à la campagne #SachetHéloué par exemple, les pessimistes sont les plus nombreux à penser que le Bénin ne pourra jamais interdire les sachets toxiques même si tous reconnaissent que ce fléau qui nous tue a petit feu. Parce que nous voulons être des « ConsommActeurs optimistes », nous voyons plutôt l’opportunité pour le Bénin de changer le cours de son histoire par une décision forte qui va à jamais impacter les générations à venir.

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Acceptons qu’on chamboule le statu quo !

Il est temps que nous soyons tous prêts à dénoncer les mauvais prestataires de services. Exiger qu’un poteau (éclairage, signalisation) tombé à terre en plein carrefour depuis des semaines soit réparé par les responsables concernés est un devoir. Comprenons tout simplement que nous avons plus de chance que rien ne change si nous ne faisons justement rien, si nous restons les bras croisés, si nous passons plus nos journées à critiquer qu’à poser des actes concrets de changement. Tous les grands hommes qui ont combattu de grandes causes vous diront que les grandes mutations nécessitent beaucoup de courage, d’abnégation voire de sacrifice. Pour que le changement au Bénin soit effectif, nous devons être plus nombreux à refuser tout ce qui est mal fait et qui dégrade notre environnement, qui ternit notre image.

Ayons à cœur le changement, multiplions et encourageons les initiatives pour simplement dire NON au mauvais service. La première révolution commence par nous même, dans nos actes au quotidien, dans nos exigences vis à vis de nous mêmes et des autres.

Agréable semaine de refus du statu quo dans les services au Bénin.

Ensemble pour l’Amélioration des services au Bénin.

 

L’auteur est Consultant/Formateur en Qualité de Service et Directrice de Publication de www.theservicemag.com

sidossou@theservicemag.com

Une réponse

  1. Avatar de ATCHADE
    ATCHADE

    Et comme le dirait l’autre auteur, le plus difficile est de faire le premier pas en direction du changement. Tu l’as déjà fait pour nous, alors je te soutiens dans ta démarche de sensibilisation. Ce ne sera pas facile mais les fruits récoltés n’en seront que plus délicieux. Merci pour ce que tu fais.

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