La passation de service entre le ministre du tourisme et de la culture sortant Ange N’koué, et le ministre du tourisme, de la culture et des sports Oswald Homeky, s’est déroulée dans la matinée d’hier, lundi 30 octobre 2017, à Cotonou.Le départ de Ange N’koué du ministère du tourisme et de la culture, ce lundi 30 octobre 2017, en a réjouit plus d’un. C’était la joie sur tous les visages. Venus vivre la passation de charges entre Ange N’koué et Oswald Homeky dans les locaux du ministère, acteurs et promoteurs culturels notamment et même des directeurs techniques, l’ensemble du personnel du ministère etc., ont exprimé un sentiment de délivrance. Un sentiment auquel s’attendait visiblement le ministre sortant.
Certainement de peur d’essuyer une honte publique, il a réussi à éviter les acteurs culturels et ne les a pas croisé pas tout au long du processus de passation de service. Alors que les artistes et promoteurs culturels l’attendaient dans la salle vip du ministère au premier étage selon le programme préétabli, il a préféré présenter son bilan et passer le témoin à son successeur dans la petite salle de conférence au 2e étage, en présence des directeurs techniques, de leurs adjoints et des journalistes, après en avoir demandé un filtrage.
Mais il n’échappera pas entièrement à la vérité de son bilan. Admis dans cette salle, le secrétaire général du syndicat national des travailleurs du commerce, de l’industrie, de l’artisanat, du tourisme et des petites et moyennes entreprises (Syntraciat-Pme), Septime Biadja, affirme dans son discours :
« C’est le moment où il faut se dire la vérité. Pour les travailleurs du ministère du tourisme et de la culture, la satisfaction n’est pas de mise. Les attentes ne sont pas comblées. Vous avez fait ce que vous avez pu certes, mais il reste beaucoup à faire. Le bilan est négatif. Vous sortez donc par la petite porte. ».
N’koué se défend
Pour sa part, le ministre sortant pense qu’il s’est donné à la tâche tous les jours pendant ces 18 mois passés à la tête du ministère. Il met à son actif des actions comme la fusion des fonds alloués au secteur de la culture, la formation d’une vingtaine de guides touristiques, l’inventaire en cours du patrimoine culturel, l’étude en cours pour l’inscription de la cité lacustre de Ganvié et de la route de l’esclave sur la liste mondiale de l’Unesco, l’organisation du prix Président de la République.
Aussi, a-t-il évoqué la transformation en cours de la bibliothèque nationale en bibliothèque numérique, la mise en valeur de toutes les composantes de l’Ensemble artistique national, etc.
Pour lui, il aurait mieux fait si les ressources annoncées avaient été mises à disposition et à temps. « De 36 milliards, le budget initial a été revu à 16 milliards. Mieux, ce n’est que courant juin 2017 que le régisseur des projets (Pip) a fini par être mis à disposition du ministère, et à la date d’aujourd’hui le financement des projets en charge de la détection et de la promotion des talents, de la bonification ainsi que du Fonds des arts et de la culture, n’a pas été autorisé. », a-t-il déploré. « Et comme si cela ne suffisait pas, le dernier quart est loin d’être débloqué et mis à disposition. », a-t-il ajouté. Avant de céder le fauteuil, il a présenté ses excuses à tous ceux qu’il aurait offensé pendant son séjour à ce ministère, et souhaité une paix profonde aux artistes et à leur nouveau ministre
Répondre à Imorou ISSA ASSOUMA Annuler la réponse