L’Université d’Abomey-Calavi (Uac), a servi de cadre hier jeudi 19 octobre 2017 au lancement officiel des activités syndicales de l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb).A cette occasion, une communication portant sur le thème : « Le militantisme estudiantin face aux réformes dans l’enseignement supérieur au Bénin : rôle des organisations syndicales » a été donnée aux étudiants.
Les activités syndicales de l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb), peuvent désormais commencer. Ainsi en a décidé ladite organisation estudiantine. C’est à la faveur de sa rentrée solennelle hier jeudi 18 octobre 2017, dans l’enceinte de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), qu’elle l’a fait savoir. Ne voulant pas se faire compter l’évènement, étudiants et étudiantes ont massivement effectué le déplacement. Le président de l’Uneb, Alain Nouho, n’a pas tari de mots pour dénoncer les réformes annoncées par le gouvernement au niveau supérieur. Notamment en ce qui concerne la « fameuse » décision de leur ministre de tutelle Marie-Odile Attanasso, relative à la suppression de la gratuité des frais d’inscriptions dans les universités publiques du Bénin. Mais avant, il a fait savoir que l’activité qui les réunis, marque un double évènement. Premièrement : malgré toutes les menaces, l’Uneb reste encore débout et le mouvement étudiant n’a pas failli. Deuxièmement, il s’est réjoui de la tenue effective de ladite activité en dépit des difficultés rencontrées çà et là. « Cela témoigne de notre volonté de défendre davantage les droits des étudiants », a-t-il déclaré. S’agissant de la décision du ministre, il a expliqué qu’avant que cette décision ne passe, les autorités devront marcher sur leur « cadavre ».
Un soutien sans faille
Le parrain de l’évènement, Séidou Abou, greffier en chef du tribunal de première instance et de première classe de Cotonou, a invité les étudiants à être pluridimensionnels. Ce faisant soutient-il, ils auront plus de chance d’être employés dans les entreprises privées. Selon ses explications, contrairement à ce que pensent certains, sa présence à ladite activité n’est pas pour des fins électorales, mais pour soutenir l’Uneb qui en a besoin pour davantage défendre les droits des étudiants. « Vous devez comprendre que la recherche d’emploi commence depuis l’université », a laissé entendre le greffier en chef, pour inviter les étudiants à l’entrepreneuriat. « Prenez des risques » a-t-il indiqué avant de leur fait savoir que leur réussite est une affaire personnelle. Pour aider cette organisation estudiantine dans sa nouvelle vision syndicale pour la défense des droits des étudiants, l’officier de justice a promis la soutenir en toute circonstance. Après le discours du parrain de l’évènement, s’en est suivi la communication sur le thème : « Le militantisme estudiantin face aux réformes dans l’enseignement supérieur au Bénin : rôle des organisations syndicales ».
Invitation à un sacrifice suprême
A cet effet, l’ancien secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb), Paul Essè Iko, a fait observer aux étudiants que le militantisme demande beaucoup de sacrifices. « Votre militantisme doit veiller à ce que la franchise universitaire soit respectée », a-t-il ajouté. Dans un discours qui lui est propre, il a aussi expliqué aux étudiants que le militantisme c’est d’abord avoir une idéologie. Pour renchérir cette assertion, il a donné une citation de Lénine selon laquelle : « Le refus de toute idéologie est l’acceptation de l’idéologie de la classe dominante ». Après avoir peint en noir les mesures du gouvernement au niveau de l’enseignement supérieur, il a invité les trois organisations estudiantines à définir ensemble des plateformes de combat, au lieu de se chamailler afin que cette nouvelle année soit une année de veille et de lutte. Ce fut l’occasion aussi pour le bureau exécutif de l’Uneb de célébrer son 25e anniversaire. Il faut rappeler que l’Uneb a été créée le 26 août 1992
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